Parti au Québec pour éviter d’ « être soit bourreau, soit victime », il a fondé sa maison d’éditions, Mémoire (devenue ensuite Mémoire d’encrier). C’est grâce à elle qu’il publie de nombreux auteurs haïtiens afin de faire connaître au monde entier la richesse de cette culture.
Notre confrère de La Presse, Chantal Guy, avait pu rencontrer le célèbre écrivain quelques jours avant la catastrophe, alors qu’il était sur le départ pour Haïti afin de participer au festival Etonnants voyageurs, annulé à la suite du séisme.
Pour Rodney Saint-Éloi, la littérature haïtienne est précisément mûre pour passer les frontières : « Les Haïtiens ont passé 200 ans à se parler, à faire de la littérature haïtienne, et là, ils commencent à faire de la littérature tout court.» confie-t-il à Chantal Guy. Même si, sur place aucune aide n’est proposée à la création, l’écriture est partout, la culture aussi.