«
Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux, Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux ».
Et pour les vieilles de Pascale Gautier, c’est un peu pareil. Plus d’illusions non plus, elles n’attendent plus grand-chose de la vie, qu’elles savent à présent derrière elles. En revanche, pour le peu de temps qu’ils leur restent, elles s’en donnent à cœur joie :
il y a celle qui grommelle et râle tout son saoul, celle qui vide de plus en plus vite ses bouteilles de porto, celle qui adore mener la vie dure à son fils et à sa belle-fille.
Ah, ça leur progéniture, qu’on ne
vienne pas leur en parler, de manière générale ! Toujours trop absente, ou trop insupportable, trop mollassonne ou trop incompréhensive.
Comme ce fils bien intentionné qui passe son temps à offrir de nouveaux téléphones à sa mère, un pour chaque pièce, dont la sonnerie rugit toujours plus fort, et avec qui la vieille doit livrer une bataille sans merci, mais sans fin non plus.
Elles habitent le Trou. Ironie du sort. Attirées par le climat, 365 jours de soleil par an, comme tous les autres vieux du village venus finir leurs jours ici. D’ailleurs, à force, il n’y a plus de jeunes, à part le personnel médical et le jeune homme bizarre du crématoire.
Et plus de vieux non plus, seulement des vieilles. Parce que les vieux, c’est bien connu, ils tiennent bien moins longtemps. Sauf Pierre Martin, 90 ans au compteur, qui se prépare pour le marathon de
Londres. Et qui profite pleinement de son statut de dernier homme de la résidence, «
auréolé de gloire dans son short bleu ».
Quoi d’autre sur ces vieilles ? Pas grand-chose. De petits détails du quotidien. Une vie bien réglée. Le thé du mardi chez l’une, les cancans au téléphone avec l’autre, la messe aussi, plus par distraction que par conviction pour la plupart. Elles sont presque interchangeables ces pauvres vieilles.
D’ailleurs, il y en a dont on ne connaît même pas le nom. Bref, peu de nouveauté, et d’originalité…jusqu’à ce qu’on annonce une catastrophe imminente, qui vient bouleverser ces vies bien réglées.
Pascale Gautier nous offre un livre à l’image de ses personnages. Ça oublie, ça se répète. Les ficelles sont un peu lourdes, agaçantes même au début. Et puis on s’y fait, on devient indulgent on patiente… et on y trouve du charme. Comme un
mantra rassurant. Finalement, ce livre nous fait vivre une vieillesse en accéléré.
Une vieillesse certes désabusée, mais pas si triste. Plutôt espiègle et insouciante même. Et offre une dernière chance à ses petites mamies d’envoyer tout valser, et d’enfin vivre comme elles l’entendent. Toutes ne saisiront pas cette chance. Mais nous, lecteurs, on aura retenu la leçon ! Et bizarrement, on a presque hâte d’y être.
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Les vieilles, de Pascale Gautier, en librairie