Je vais rejoindre des thais pour une party. Semble-t-il qu’il n’y en a pas. Ils veulent aller au petit patpong, le red district de Koh chang. Je me dis que c’est mieux d’aller voir avec eux que tout seul ou avec des étrangers mal foutus. On joue billard, je parle aux filles et tout est OK, ça semble pas trop mal finalement. Même les ladyboys non-identifiés se joignent à la fête. Allo! sisssdown plize. Je vois des enfants passer devant moi il joue au fusil au milieu de ses Bargirls. Non, j’ai envie me pincer, suis-je endormi. La morale de l’histoire me remonte un peu au nez.
Je me réconcilie quelque peu avec cette industrie qui dans l’ensemble me lève le coeur ou me mets en colère. Des filles gentilles à la base qui joue avec nous au tic-tac-toe, au billard ou disent des conneries pour baisser la tension. Je m’amuse bien en parlant lao avec elles. Elles trouvent ça très drôle, je m’envoie un peu de bouffe isssan
Il y a un escalier ou des gens montent vers je ne sais ou. Je crois qu’il y a des activités illicites. C’est pas de mes affaires me dis-je. Je veux aller danser, j’essaie de faire comprendre à mon thaï commandité que je veux aller à la disco. Pas facile pour lui d’écouter, il parle à 100 mph sans arrêt. Is ok is holliday bobbeee! La discothèque ressemble à celle Ventiane au Laos. C’est dispendieux à comparer les autres endroits. 100 baths pour entrer. Le billet d’entrée nous donne droit à une bière. Les bières qui suivront seront toujours aussi dispendieuses.
Les couples se match ou se loue dans la confusion la plus totale. Saoul, fatigué déparlant sa langue seconde a quelqu’un qui a seulement un anglais de bar presque fonctionnel. Mon sujet a disparu avec mes clés de moto. Je commence à fulminer. Je finis par le retrouver. Tu es a deux doigts d’en manger une. Les Thaïs sont très gentils, mais quand on entre dans leurs jeux, ils s’imposent et vous tapent royalement sur les nerfs. On finit par en avoir marre. C’est une autre forme de prostitution. Il bosse dans de petites business, il gagne des pacotilles alors ils essaient de vous amener quelque part qu’ils ne peuvent s’offrir en temps normal. Il ajoute des choses à votre compte. Ma moto avait un peu d’essence maintenant , je me demande si je me rendrais à destination. On a roulé avec ou on ma pompé le jus. Ce soir me suis fait bien siphonné.
je passe la journée a travailler dans mon nouveau bureau en face de la plage, il faut bien bosser un peu. Le temps file vite Stéphane me demande si je vais à son spectacle de musique latino ce soir vers les 19 heures à 4 km du ressort. Quel métissage fantastique! Être dans un pub pirate russe sur île de Thaïlande et écouter de la musique latine en concert. Le bar est plein ce soir. La majorité de la foule est composée de russe fortuné voyageant en Thaïlande. Depuis peu, il y a beaucoup russe ici, peut-être que Moscou est trop chère et froide. L’américain et la Suédoise qui ont guesthouse au Cambodge se joignent à moi pour écouter le concert. L’ambiance est bonne.
Le groupe est composé d’une majorité de Français échoués sur cette île paradisiaque. Ils tentent de trouver des concerts un peu partout sur l’île est dans les pays avoisinant pour pouvoir profiter du soleil tranquille. Il assure un max. Stephane est un véritable entertainer , lançant des blagues en anglais, espagnol et thaï. Alexis le danseur de salsa professionnel en profite pour jouer à la roulette russe en amenant les épouses russes dans le tourbillon sensuel de danse latino. Croyez-moi il faut-être courageux, car certain russe sont énorme et on des têtes pas très sympathiques. Le charme des îles sait tout transformer en soleil et sourire. On a même droit à un chanteur populaire russe qui nous pousse des tubes bien de chez lui. En camisole jaune et bermuda fleuri les bras musclés, on a peine croire qu’il chante ses chansons pop russe kitch avec entrain. Il est vraiment comique à voir aller. Il demande au musicien de poser avec leur instrument et lui en train de chanter. Il mime les gestes du guitariste et lève le pouce en disant good! godd! good!
La petite rue d’en face est remplie de lady-bar, Allô, you wellcomme! Come here, please sit down! y’en a un peu partout une fois la noirceur venue, le soir tout se transforme et devient prétexte aux vices de toutes sortes. Des bars comme le boom boom(fuck fuck) ou le candle bar sont des endroits ou les filles sont travailleuse autonome. Elle gagne un pourcentage sur la vente de boisson ou autre produit. Elles choisissent parfois, une fois saoule de partir avec un étranger pour faire un peu d’argent. Le client intéressé doit donc payer le bar pour la libérée de sa soirée et fixer un tarif avec celle-ci. Plus son étranger est gentil et paie les frais moins elles ne veulent retourner s’assoir dans un bar. Personne ne fait ce genre de travail avec un réel enthousiasme. Sous les apparences amusées, gamines et souriantes se cache quelqu’un de cassé qui doit travailler pour survivre.
Après le concert, on va boire une bière dans le bar d’une copine thaïe de Stéphane qui est très cool. Les femmes thaïes surveillent leur affaire de prêt quand elle porte leurs lunettes c’est pour regarder l’addition de plus près. N’essayez pas de leur passer une vite, car elles vont éclater. On parle un peu et rigole en anglais et en thai. On est les seuls clients et c’est plutôt détendu. On part dans un autre bar ou Stephane connait encore la gérante super gentille puis canon en plus de ça. Il connaît tout le monde ici! Ça fait déjà 6 ans qu’il est sur cette île à bosser avec sa femme à son hôtel et jouer de la musique dans plusieurs bars de l’île. Je remarque au
plafond un gilet des Oilers et un drapeau canadien. Ha ben! le canuck bar, c’est pour ça que je me sentais comme chez moi. Un c’est un gars d’Edmonton qui tient le bar avec sa femme Thai plutôt mignonne. On rigole en parlant isan. On teste mes connaissances du langage et l’on me donne la note de passage. On joue à un espèce de tic-tac-toe avec des pastilles de couleur. Rien à faire je perds, je perds on sollicite les passants étranger pleassse come here lol. C’est des travailleuses autonomes venu du nord et des autres plus pauvres avoisinants pour gagner de l’argent, ça fait pitié un peu, mais au fond d’elle se cachent des filles sympathiques et tout de même attachantes.
Une des filles voudrait bien que je m’occupe d’elle, Stéphane me demande si je veux la ramener tu sais y a pas de problème.je réfléchi un peu à la proposition, mais je me dis que le jeu n’en vaut pas la chandelle, j’ai déjà une copine et si elle vient avec moi, c’est seulement pour mon pognon et j’en ai vraiment pas à partager pour le moment. On retourne à la maison, il est 4 heures, Stéphane fait des provisions de bouffe de merde du 7 Eleven. Aucune différence avec les 7 Eleven américains. La même bonne saucisse verte qui tourne sur le comptoir toute la journée. On regarde les photos du kids day et du spectacle de ce soir et l’on se retire vers nos quartiers.
Je bosse dans mon office sur la terrasse devant la mer. Je décide qu’il est temps de plonger un peu, l’américain veut venir avec moi et me montrer comment faire du snorkling (plongée avec masque et tuba). Il a déjà été instructeur et il possède ses cartes officielles. Pourquoi pas? Tant qu’a être à quelques mètres d’un site exceptionnel, avoir un instructeur et l’équipement gratuit. C’est maintenant ou jamais. L’eau et chaude et peu profonde. La visibilité n’est pas très bonne. Mon masque prend l’eau et j’avale de l’eau salée par le nez. Je me force à aimer l’activité. J’ai une pensée pour mes amis dans le froid et la neige et je ne suis pas placé pour me plaindre. J’aperçois tout de même des petits crabes qui sursautent sur une roche, un poisson-perroquet et un poisson zébré jaune et noir dont je ne connais pas le nom. L’expérience dans un meilleur site sur une île vierge avoisinante avec un bon équipement doit être une expérience fantastique.
Je vais visiter le bar canadien , je prends 2 petites bières tranquille.le propriétaire canadien tient se bar depuis 3 ans déjà. Je ne lui parle pas énormément, mais il est plutôt cool et assez calme. J’imagine que ce n’est pas de la tarte gérer un bar girl comme celui-là. À chacun son métier. Je retourne à la maison pour aller dormir. Je me lève à une heure du matin pour revisiter le bar canadien voir ce qui s’y passe. Toujours mieux d’aller faire un peu de journalisme l’esprit vif et allumer. Je n’aime pas trop conduire saoul et surtout pas ici le soir. Les rues sont étroites, abruptes, sinueuses, le bitume n’est pas de bonne qualité et beaucoup de gens bourrés. Il y pas grand monde et les filles sont déjà sur la fermeture. Une espèce d’hurluberlu en bedaine, un foulard sur la tête et nu-pied danse d’un bar à l’autre. Vraiment des fois je me dis qui est le plus malade, les filles qui bosse dans ses bars ou les gens qui les consomment sans modération. Elle me demande si je veux les suivent dans un autre bar plus loin pour aller prendre une bière. C’est l’ami de Stéphane j’imagine qu’elle prendra soin de moi. C’est la femme du patron alors, n’imaginez rien. On monte et descendent des pentes très abruptes et sur une rue très étroite. Je suis content d’être resté tranquille ce soir et avoir pris un break de boisson. À la noirceur venue, ses rues sinueuses me donnent la chair de poule. On entre dans un chemin de cailloux cahoteux digne des campagnes les plus lointaines.
On arrive dans un bar de fortune, quelque peu poussiéreux, la foule hétéroclite se compose de falang sans histoire assis à des tables basses, de falang saoul comme des bottes ayant de la misère a marcher, des thais presque saoul mort couché sur le plancher, des filles thai venues prendre un dernier verre après le travail et avant de rentrer à la maison. Un ladyboy survolté avec une perruque afro blonde et une brassière fait son spectacle avec énergie et conviction. Un DJ blanc mets de la musique danse mal mixé et à peine dansable. J’aperçois une fille qui travaille au Canucks qui semble toujours blasé et triste. Cette fois-ci, elle pète le feu et se frotte à un falang de façon très explicite, tout en lui roulant une pelle. Elle a trouvé son Butterfly et elle est complètement saoule.
Mes nouvelles amis thaïs s’amusent a regarder les falangs bourrer qui menace de tomber tête première sur le plancher. Vraiment dèsfois c’est honteux d’être un blanc. Deux potes amochés s’avancent tout près et tente de se négocier des filles pour entrer à leur hôtel. un d’eux titre le bras de l’une d’entre-elle pour l’amener contre lui dans un geste tout près de l’agression. Les filles regardent le spectacle en riant et en passant des remarques en thaï. Bon, il est temps d’entrer à la maison la route est dangereuse d’autant plus quand on trop bu. Je suis le cortège de motos à vitesse réduite pour ne pas baiser le bitume. On arrête au bar ou les filles ont leur appartement. On me demande si j’ai de la monnaie thaïe pour la distributrice d’essence. Plutôt bizarre comme distributrice c’est quand même pas des bons bons. On se salut amicalement et je suis reparti vers la maison. Mon niveau d’essence est bas, mais j’en ai assez pour entrer à la maison.
Partout sur le côté de la rue des Thaïs vendent en cas de besoin des bouteilles de whisky rempli d’essence. Le problème de ses postes d’essence de fortune est que l’on n’est pas absolument sur de la qualité. On peut l’avoir coupé avec de l’eau ou je ne sais quoi. Bon enfin à la maison, au lit pas un instant a perdre.
Je prends ça cool, je pars avec Stéphane qui doit faire un concert manouche ce soir en remplacement d’un français qui doit partir avec son gamin à l’hôpital de Pattaya. Je reviens à l’hôtel et je me mets à l’écriture pour ses chères internautes.Je pars vers 21:00 voir Stéphane au bar russe. L’ambiance est bizarre il y a un perroquet qui jacasse par-dessus la musique. L’endroit est dispendieux, je me pousse au canuck bar rigoler avec les filles, elles sont bien gentille et le paysage est pas mal du tout. Elles ont un boulot à faire si elles veulent gagner plus. Elle parte et revienne d’on sait ou. Une fois saoule elle se laisse avoir.c’est triste d’assister cette tragédie humaine. Une des filles me raconte un peu sa vie. Elle n’aime pas ça être ici, elle repart aussitôt que son argent sera fait. Elle envoie de l’argent à sa mère qui élève sa petite fille de 5 ans. Son père est mort , il était un trop bon buveur de whisky. Le père biologique a levé les feutres pour une gonzelle de Pattaya. Une scène qui se répète souvent ici. Les femmes non éduquées cherchent tout à trouver un homme qui saura leur rendre la vie meilleur. Les gens ici ne font pas de plan pour plus d’une semaine. Aux jours le jours suffit amplement. Aujourd’hui, il y en a demain on verra. Je retourne à la maison me coucher, car on doit partir jeudi matin vers Bangkok.