La minute culturelle : Antigone de Jean Anouilh

Par Lafeepapillon

Comme bon nombre d’entre nous, j’ai été “invitée” à lire Antigone au lycée… Qui ne s’est pas identifié même l’espace de quelques secondes à ce personnage ? La lecture de cette pièce avait eu pour résultat de conditionner mes premières années d’adulte. Rien que ça… En ce moment, j’ai envie de redécouvrir les classiques avec des yeux plus matures et sans contraintes. Quel plaisir, quelle richesse !

Après avoir dévoré chaque ligne, je me suis intéressée au contexte particulièrement fort que j’avais partiellement oublié : “C’est en pleine occupation allemande qu’est créée Antigone, le 4 février 1944. Bien qu’il n’ait officiellement pris position ni pour la Collaboration ni pour la Résistance, Anouilh a écrit par la suite : « L’Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre ». Le personnage d’Antigone devient l’allégorie de la Résistance s’opposant aux lois édictées par Créon / Pétain qu’elle juge iniques.”

Et pour finir, voici quelques lignes qui me marquent à chaque fois :
- Antigone à sa Nourrice : “Allons, ma vieille pomme rouge. Tu sais quand je te frottais pour que tu brilles ? Ma vieille pomme toute ridée.”
- Ismène à Antigone : “C’est bon pour les hommes de croire aux idées et de mourir pour elles. Toi tu es une fille.”
- Antigone à Créon : “Moi je peux dire “non” encore à tout ce que je n’aime pas et je suis seul juge.”
- Antigone à Créon : “ Moi, je veux tout, tout de suite – et que ce soit entier, – ou alors je refuse !”
- Créon : “Cela doit être bon de dormir”
- Créon au Page : “Tu es fou, petit. Il ne faudrait jamais devenir grand.”

Qu’est-ce que cela vous évoque ? Quel est votre livre préféré lorsque vous étiez adolescent ?

sources : wikipédia
crédit photo : La table ronde