Portefeuille 22 janvier 2010

Publié le 25 janvier 2010 par Boursomax

Reprise en V ou W à prévoir ?

Avec une baisse de 3.5% sur la semaine, le CAC  40efface après trois semaines tous les gains engrangés en début d'année. Alors qu'au début de l'année, certains investisseurs recommençaient à évoquer la possibilité d'une reprise économique en « V », c'est-à-dire d'un redémarrage aussi prononcé que ne l'a été la chute, on peut s'interroger : la barre ascendante du « V » peut aussi n’être que la deuxième d’un « W »... C'est en tout cas le scénario envisagé par le Prix Nobel d'Economie Paul Krugman, qui considère que les risques de rechute restent bien réels. Il évalue ainsi de 30% à 40% les risques que l'économie américaine retombe dans la récession au deuxième trimestre 2010...

Barack Obama met le feu aux poudres

Après avoir perdu un sénateur dans l'état du Massachussets, Barack Obama a durci le ton envers Wall Street, au risque de "gauchir" son discours. Ses nouvelles propositions pour le secteur financier ont une nouvelle fois eu l’effet d’un vent de panique à Wall Street. Une semaine après avoir annoncé la création - soumise à l'approbation du Congrès d'une taxe sur les bonus des plus grandes banques américaines, Barack Obama a redit jeudi sa volonté d'empêcher le retour des méthodes à risque qui ont conduit à la crise financière de l'automne 2008. Il souhaite réduire la possibilité pour les banques de détail de réaliser des opérations sur leurs fonds propres, afin de limiter les spéculations à hauts risques menaçant l'existence même de ces établissements en cas de crise. C'est en quelque sorte le retour à un surplus de régulation voire une loi proche du Glass Steagall Act (1933), du nom de deux sénateurs démocrates. Celui-ci avait instauré une incompatibilité entre les métiers de banque de dépôt et banque d'investissement qui avait été "décousu" en 1999.

Conséquences concrètes sur le marché : la possibilité de voire réduire la voilure des mastodontes du profit a fat tanguer la planète finance. N'oublions pas que  les valeurs financières pèsent toujours 20% à 30% des indices.

Face à ces nouvelles régulations, BNP Paribas nous semble toujours la mieux armée face à ces nouvelles contraintes réglementaires, d'autant qu'elle est moins exposée aux actifs toxiques (que Société Générale ou Crédit Agricole) et qu'elle a renforcé l'assise de la banque de détail grâce à l'acquisition de Fortis.

Le portefeuille baisse, en ligne avec le marché (-2.63% contre -2.94%). Cette faiblesse du marché ne remet pas en cause notre vision haussière du marché pour le premier trimestre (cible à 4150). Les bons résultats des entreprie (microéconomie) et les chiffres de la macroéconomie en légère amélioration nous incite à renforcer nos positions sur une baisse du CAC sous les 3800 points.