Par la volonté du Président SARKOZY, Henri PROGLIO, patron aux multiples qualités, a été nommé à la tête d’EDF, ce qui en soi est très certainement un bon choix, et une excellente chose pour l’entreprise publique.
Là où le Président de la République montre son irréalisme, c’est quand il permet à Henri PROGLIO de conserver les fonctions de président non exécutif, président du Conseil de Surveillance de Véolia et de bénéficier, au titre de ce fauteuil, d’une indemnité de 450 000 €uros annuels, en sus de ses revenus de patron d’EDF, voisins de 1,6 million d’€uros.
Du fait des chiffres en eux-mêmes, au regard de la situation de nombreux Français, cette rémunération était choquante, ce qui a d’ailleurs entraîné le renoncement de Henri PROGLIO à ce revenu complémentaire, visiblement très encouragé par Nicolas SARKOZY, et après que nombre de membres du gouvernement eurent fait des démonstrations alambiquées pour justifier ces revenus.
Pour ce qui est du cumul des fonctions, on voit bien l’influence du politique, qui n’hésite pas à cumuler les mandats ! Dans les faits, le poste de Président d’EDF suffit à remplir les journées d’un homme normal, et bien davantage. Il est donc illusoire de vouloir occuper une autre fonction de direction dans une grande entreprise différente.
De plus, EDF et VEOLIA sont des entreprises entre lesquelles il peut y avoir des conflits d’intérêt, et elles ne doivent pas avoir les mêmes dirigeants.
Et depuis quand le patron d’une entreprise publique peut-il occuper une fonction de direction dans une entreprise privée ?
Une fois de plus, le Président SARKOZY n’a voulu en faire qu’à sa tête, en ne tenant compte ni de la réalité, ni des usages.
Comme cela se produit parfois maintenant, l’opinion publique a manifesté son mécontentement, nombre d’alliés du Président ont laissé transparaître leur malaise, et on a assisté à une reculade.
D’ici peu, Henri PROGLIO sera forcé de quitter totalement VEOLIA, et il ne sera plus que Président d’EDF. Mais son image aura été écornée inutilement par cette affaire.