Cette demande d'asile donne de fait le droit à un visa temporaire pour le requérant. "Face à des situations d'urgence, la protection des personnes prime sur le pointillisme procédural", a ajouté le ministre, en réponse aux critiques sur le transfèrement en centre de rétention administrative (CRA) des clandestins se disant Kurdes de Syrie découverts vendredi matin sur une plage en Corse.
Le ministère précise que le nombre de ces migrants est de 123 et non 124, comme annoncé précédemment, l'un d'eux ayant d'abord été compté deux fois. Eric Besson qualifie les procédures administratives de "très mal adaptées à l'arrivée massive, concentrée et exceptionnelle de migrants en situation irrégulière". "Ceux qui reprochent à l'Etat de ne pas avoir respecté (ces procédures) devraient comprendre qu'il était impossible d'amener en quelques heures à la pointe sud de la Corse des dizaines d'interprètes, d'avocats, de médecins et de trouver sur place un local de rétention administrative respectant l'ensemble des normes en vigueur", ajoute Eric Besson.
"Les personnes qui déposeront une demande d'asile en préfecture verront cette demande instruite par l'Ofpra (l'Office français de protection des réfugiés et apatrides) en procédure normale et non pas en procédure accélérée comme le prétendent certains commentateurs", selon le ministre. "Ceux qui n'auront pas obtenu l'asile et qui auront refusé toute proposition d'aide au retour volontaire ont vocation à être reconduits dans leur pays d'origine", indique-t-il.