La nouvelle décennie débute pour Kwoon avec « When The Flowers Were Singing« , un second album autoproduit, qui nous transporte à nouveau dans l’imaginaire du collectif parisien, sur des chemins balisés par Sigur Ros, Gospeed You Black Emperor ou encore Mono. Les sentiers y sont parfois sinueux, tortueux, mais le paysage alentour y est de toute beauté. L’album combine morceaux instrumentaux et titres chantés, dans une veine plutôt post-rock, long crescendos mélodiques et mélancoliques comme autant échappées belles (Great Escape ; Schizophrenic ; Ayron Norya).
Ne pas fier au déluge de guitares de l’Overture, à cette batterie surpuissante qui martèle le rythme comme votre tête après une gueule de bois post-réveillon. Le groupe de Sandy Lavallart construit ses lentes mélopées comme des origami (pliages japonais en papier), ajoutant les instruments les uns après les autres, par petites touches (un violon, un piano, des guitares, un glockenspiel….), le tout formant au final un magnifique dédale dans lequel on se perd avec gourmandise (Labyrinth of Wrinch).
Au moment où j’écris ces lignes, on a changé d’année, de décennie aussi accessoirement. Il fait gris dehors. Les titres de « When The Flowers Were Singing » résonnent dans mon casque pendant que je termine machinalement le pliage d’un oiseau en papier…
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