ciel gris

Par Montaigne0860

chanter les mille vertus
du ciel gris est un art si fragile
que l’appel à l’ange soyeux
est une nécessité

     voilà le bouleau défait
qui perce ma mémoire son blanc
s’avance à travers le lacis des ans
tremblant d’être nu

     car le vent imperceptible
anime les enfants de l’année neuve
on croit à la vie comme on respire
l’air encore froid

     j’entends gémir les branches
porteuses sans le savoir de sève fraîche
elles s’entrechoquent légères
au-dessus des vivants

     – tu vois dit l’ange
je n’ai pas à chanter avec toi ami
les mots te viennent comme aux tourterelles
les premiers roucoulements