124 clandestins Kurdes de Syrie (57 hommes, 28 femmes et 38 enfants) sont arrivés en Corse. Rapidement, les autorités françaises les ont fait transférer dans différents centres de rétention, en métropole. L'expulsion est pour bientôt. La Sarkofrance s'active. Il ne faut pas que ces 124 Kurdes aient le temps de faire leur demande d'asile. Le placement en CRA accélère le traitement des demandes d'asile, et un éventuel refus ne peut pas être contesté. Les familles ont failli être séparées. Certains sans-papiers ont refusé de s'alimenter. Ils ont été éparpillés, par avion militaire, dans 5 villes différentes, et pas de zone d'attente, directement en centres de rétention: Rennes, Marseille, Toulouse, Lyon et Nîmes.. Parmi eux, une femme enceinte de 9 mois a dû être hospitalisée à son arrivée à Toulouse. La Cimade s'est indignée: "Malgré une grossesse arrivant à terme, elle a enduré un voyage en avion jusqu'à Toulouse qui aurait pu tourner au drame. Ces pratiques sont inacceptables".
France Terre d'Asile s'interroge sur cette célérité: "L orsqu'un clandestin est placé en CRA, il fait l'objet d'un avis de reconduite à la frontière qu'il n'a que 48 heures pour contester. Il peut déposer une demande d'asile dans les cinq jours à laquelle l'Ofpra doit répondre en 96 heures. Si c'est négatif, il n'y a pas de recours suspensif", a expliqué Pierre Henry, son directeur général, sur France 3. "Tout va être plus compliqué. Il aurait suffi qu'ils fassent une zone d'attente, je n'arrive pas à comprendre la précipitation du gouvernement dans cette affaire".
Même le Haut Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est ému de cette situation et de l'attitude des autorités françaises : il leur a demandé de "s'assurer que toutes les personnes" puissent demander l'asile et bénéficier d'un "examen complet et équitable" de leur situation.
Les services d'Eric Besson ont précisé que chaque clandestin «bénéficiera d'une évaluation individuelle de sa situation», précisant qu'«à l'arrivée dans ces centres, ces personnes bénéficieront des services d'un interprète, d'une visite médicale, d'une information sur les dispositifs d'aide au retour volontaire et d'une assistance juridique».
Pour sarkozy : "être francais, c'est etre inquiet..."
par politistution