La semaine dernière, j’étais à Paris. J’en ai profité pour aller voir une fameuse éthicienne de l’environnement, Catherine Larrère. C’était la première fois que je rentrais à la Sorbonne, je suis entrée dans la grande cours en travaux. Il y avait une belle grande fresque, ça m’a plu. Ce n’est qu’après que j’ai découvert les étroits couloirs en bois surchauffé et les toilettes en deux parties. Il y avait aussi des étudiantes qui ressemblaient à des manequins et des étudiants erasmus. La rencontre m’a plu, et je suis ressortie avec une biblio et un contact.
Et puis cette semaine Sheila Jasanoff est venue sur le campus où je travaille. Elle nous a fait un exposé sur la vie et la loi. Pour vous donner une vague idée, voici les grandes lignes de l’introduction: l’homme médical de demain est accepté à peu près de tout le monde comme
-allant s’acheter ses médicaments au Wall Mart (au super géant supermarché)
-dont les données (composition du sang, tension, rythme cardiaque etc etc) sont relevées en permanence par un dispositif relié à un blackberry qui envoie tout à un processeur lui-même relié au médecin traitant prêt à intervenir en cas d’anomalie
-équipé de nanodevices circulant dans le sang et rectifiant de potentiels déficits (ex déficit en insuline, hop, le device rectifie)
-équipé d’une smart card contenant toutes les informations sur sa santé
-dont les organes peuvent être remplacés “off the shelf” (cad dans un supermarché à organes) ou sur mesure
-équipé de prothèses intelligentes
elle soulève plusieurs thèmes dont: qui décide que l’homme médical à venir sera ainsi. Est-ce ce que nous voulons? la mutation de la médecine du traitement au remplacement. La privacy. etc etc.
C’était génial. Une récompense !