Dans la philosophie orientale, ces trois singes peuvent aussi métaphoriquement évoquer le contraire de ce qu’on leur fait habituellement dire, et notamment trois comportements d’autocensure pouvant traduire une forme d’irresponsabilité ou de lâcheté : » Ne pas vouloir voir ce qui pourrait poser problème, Ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque, Ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire « comme si on ne savait pas »
Je me sens très mal à l’aise, parce que j’ai vécu une très récente action de violence gratuite, menée sur une personne souffrant d’un handicap.
Pourquoi, une déferlante de coup de poing, gratuit, sans fondement profond, à l’égard d’une personne en état d’ébriété et, sans méchanceté ancrée ?
Je ne comprend pas …
Et ce que je n’arrive encore moins a admettre c’est : arrivant quelques instant après ce « règlement de compte stupide », j’ai trouvé des personnes attroupées, les bras croisés, entrain de regarder ce pauvre bougre allongé et recroquevillé, à quelques mètres d’eux, sur le trottoir, sans un geste d’inquiétude.
Je suis le responsable de cette structure d’accueil. Et j’ai senti les regards dans mon dos, lorsque je suis allé, spontanément, et très inquiet, me renseigner sur la santé de cet homme, au sol, sur le trottoir froid.
J’ai vu dans son regard, toute la misère du monde qui s’était abattu sur lui. « pourquoi on m’a tapé comme ça? pourquoi tous ces coups de poings? je méritais pas ça! «
« c’est pas moi qui ai commencé, tu sais… »
Et je l’ai aidé a se décoller du trottoir.
Un homme, quel qui soit, se doit d’être digne. On n’a pas le droit de laisser une personne gisante sur le sol, de ne pas intervenir, lorsque l’on est responsable de ses actes, lorsqu’un plus « faible », même si chiant soit il.
Et si…il avait reçu un mauvais coup ?
Aujourd’hui, peu de gens dormiraient dans leur lit….