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L’histoire présente peu d’exemples d’un mouvement mondial de la profondeur de celui que nous sommes en train de vivre, et il n’en présente aucun où tant de commentateurs se sont accordés pour dire que c’était imprévisible. Cette explosion du web est une des moins imprévisibles de toutes. Il se trouve, tout simplement, que jamais la connaissance et la conscience historique des sociétés n’ont été si mystifiées.
Les mouvements anti-fracture numérique qui regroupent cette contestation et qui prennent une tournure mondiale dénoncent et combattent l’organisation des apparences au stade spectaculaire, et avaient depuis des années prévu l’explosion actuelle.
La théorie critique élaborée et répandue constate aisément, comme préalable, que la solidarité n’est pas abolie, et que ces paranos de la manipulation et de l’imposture développent et continuent à développer des aliénations ; la question posée est que tout cela existe sur toute la surface de la planète, et malgré la prise de position honorable des défenseurs d’un web même 10.0 libre ; l’approfondissement et la concentration d’un autre pouvoir ( Oracle, Google et Windows auparavant) pourrait retarder cette prise de conscience à l’échelle internationale, car c’est la poursuite complémentaire du développement de l’économie capitaliste.
Privée de parole, cette émancipation se heurtera partout et toujours aux organisations de ce nouveau pouvoir au service de cette mécanique moderne, travaillant à intégrer dans la gestion rationnelle de l’économie la force de travail dont ils s’érigent en courtiers.
Les nouvelles formes de cette subversion du web, dont les premiers signes s’accumulent, et qui commencent confusément à tirer la perspective d’une critique totale montrent la possibilité et l’imminence d’un nouveau départ. Elles peuvent paraitre paradoxales, voire démentes maintenant, et on voit que l’analyse n’atteint le réel qu’en ayant pris parti dans le mouvement qui supprime les conditions existantes, et le processus vécu par tous n’est pas lisible par tous.