Regard (Gertrude Millaire)

Par Arbrealettres


À force de voyager dans l’azur
l’oeil traverse l’infini
sans chercher à voir ce qui se cache derrière
sans apercevoir dans l’ombre
la passagère qui déshabille l’instant

elle file dans ma mémoire secrète
très loin
très loin du rêve incandescent
qui pénètre l’insoutenable mensonge
de très loin elle scrute
on ne sait quoi
elle cherche des lumières
des choses qui brillent
des trucs grands ouverts sur l’immensité
des objets perdus sur le terrain de l’irréel
peut-être enfouis
à tout jamais

(Gertrude Millaire)


Illustration