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Produits amaigrissants: une industrie qui vit de ses échecs !

Publié le 23 janvier 2010 par Suzanneb

[pull]On doit se demander si l’industrie de l’amaigrissement fait partie du problème ou de la solution[/pull]…avance Lyne Mongeau, diététiste au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. «C’est la seule industrie qui vit de ses échecs», dit-elle.

Au Québec, en 2008, l’Institut national de santé publique a donné un Avis scientifique sur les bénéfices et risques associés à l’utilisation des produits, services et moyens amaigrissants. Le jugement est sans appel : les produits naturels pour maigrir peuvent être toxiques, engendrer des atteintes hépatique ou rénales, des problèmes cardiaques ou digestifs ou même la mort. De plus, les emballages possèdent souvent une déclaration incomplète ou trompeuse.

«Pour l’industrie, la forte demande couplée à un contexte d’absence de réglementation et de sanctions, constitue presque, pour les promoteurs sans scrupule, une invitation à en profiter», estime Lyne Mongeau, qui a participé à la rédaction de l’Avis.

Les professionnels de la santé sont très préoccupés par le manque d’encadrement pour l’industrie des produits et services amaigrissants. L’année dernière, les médecins canadiens ont sonné l’alarme : dans un éditorial du Journal de l’Association médicale, ils réclamaient qu’Ottawa s’attaque au problème et élabore une réglementation.

(…)

Pilules magiques et cure de désintoxication

L’Association médicale canadienne en a aussi contre la vente libre de produits prétendants des vertus amaigrissantes. D’autant qu’ils se retrouvent sur les tablettes avec une approbation temporaire de Santé Canada.

«C’est une obscénité», tranche le Dr Freedhoff, qui déplore la vente de cures de désintoxication et autres comprimés aux prétentions amaigrissantes qui n’ont pas été évalués par des professionnels compétents.

Santé Canada évalue les produits qui peuvent poser un danger en priorité ou s’il y a des plaintes. Or, dans le cas des produits amaigrissants, explique Émilie Dansereau, il n’y a pas de plainte. D’abord leurs utilisatrices ont souvent honte de se tourner vers des produits dont elles-mêmes doutent de la fiabilité. Ensuite, elles n’iront pas se plaindre de ne pas avoir perdu de poids ou d’avoir eu un malaise après avoir triplé la dose.

L’Association de santé publique du Québec a passé sous la loupe 213 produits et services d’amaigrissement, l’année dernière. «C’est impossible de tous les recenser, car il y en a trop : il en apparaît un à tous les jours», explique Émilie Dansereau. Plus de 90 % des produits n’avait pas de numéro de produit de santé naturel, sceau d’approbation de Santé Canada.

Parmi tous les produits analysés, un seul prônait une approche combinant à la fois l’alimentation, l’activité physique et la modification des comportements et 84 % contenait au moins un ingrédient dont l’innocuité n’a pas été prouvée.

(…) Tous les produits qui n’ont pas fait leurs preuves devraient être retirés du marché, tranche le Dr Yoni Freedhoff. Les gens achètent de l’espoir. Si ces produits fonctionnaient vraiment, tout le monde serait mince et je devrais me trouver un autre boulot

Lire l’article complet :

La Presse - Dans la jungle de l'industrie de l'amaigrissement – 16 janvier 2010


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