« Le Yémen est une véritable bombe à retardement », me confiait, il y a un an et demi, Mark Katz, professeur de sciences politiques à l'Université américaine, et spécialiste de ce si beau pays miné par la corruption et la pauvreté (Voir, ici - doc, l'article resté au marbre, comme on dit dans le jargon journalistique) . Et par trois guerres latentes : la menace terroriste, certes, mais aussi les tensions entre le pouvoir central et les habitants de l'ancien Sud autonome. Sans compter ce conflit quasi invisible qui oppose, au Nord du pays - et depuis 2004 - l'armée gouvernementale aux rebelles houthis.
Aux lecteurs de ce blog qui veulent en savoir plus, je ne peux que recommander vivement de regarder, ce soir, le reportage d'Anne Poiret, « Yémen : la guerre oubliée », diffusé à 19 h sur Arte. Son sujet, filmé avec l'aide du cameraman David Lemarchand, offre une lucarne inédite sur cette bataille mortelle qui se déroule dans la région de Saada, non loin de la frontière avec l'Arabie saoudite, et à laquelle de rares humanitaires ont accès (voir le site de Médecins sans frontière).