Autant il est facile de faire et conserver son vinaigre de bergamote, le must des vinaigres pour la laitue, autant l’huile d’olive à la bergamote est délicate à faire et à conserver : l’amertume et l’amertume.
Les calabrais auraient eu l’idée de mettre quelques bergamotes dans le moulin à olive afin de faire une Olio di oliva al bergamotto dont la principale utilisation est sur le fromage de chèvre, leur vraie créativité est surtout le la consommer avec un peu de menthe fraiche.
La complexité des saveurs de l’huile d’olive et de la bergamote constitue à soi tout seul une addition qu’il convient de ne pas compliquer (à essayer en tartine).
On utilise donc l’huile à la bergamote rarement.
C’est pourquoi la façon la plus simple de la fabriquer est de laisser mariner dans une bonne huile d’olive, une dizaine de minutes pas davantage, quelques pincées de zeste de bergamote, tout juste râpée avec un zesteur fin.
C’est une bonne façon de ne pas surcharger le parking longue durée des huiles d’olive.
Quai des Oliviers préconise l’huile d’olive à la bergamote avec « Carottes râpées, céleri rémoulade, salade de pâtes, julienne de poireaux, poêlée de volaille, légumes verts, salade de fruits ».
C'est un contre sens.
Les huiles à deux étages des saveurs complexes ne s’apprécient qu’avec des compagnons sans caractère et effacés.
On sert ici les avocats locaux ou les andalous qui sont en pleine production actuellement avec un peu d’huile de bergamote fraîche.
Il s’agit d’entrée appréciable.
L’addition d’une pointe de menthe (rare au jardin en janvier) permet de comprendre l’étendue du génie calabrais.