Lire jusqu'au bout du week-end, pourquoi pas? Deux suggestions, extraites des articles parus hier dans le supplément littéraire du
Soir.
Et d'abord le quatrième ouvrage de
Brian Evenson traduit en français dans l'excellente collection
Lot 49 (un clin d'œil à Thomas Pynchon) dirigée par Claro et Hofmarcher.
Père des mensonges ne devrait pas vous laisser indifférent...
Brian Evenson est un écrivain radical. Au moins assez pour avoir quitté l'Eglise mormone à laquelle il appartenait, parce qu'il lui était interdit de continuer à produire ses textes en toute liberté. Ayant repris cette liberté, il peut s'en donner à cœur joie – mais avec un sentiment que l'on devine douloureux devant la nécessité où il se trouve d'aborder des sujets difficiles.
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Pour compléter, je vous suggère le nouveau roman d'Emmanuelle Pagano, une correspondance complice et amoureuse qui tourne mal, et permet à
L'absence d'oiseaux d'eau de tourner plutôt bien.
Un projet littéraire dont l'orientation se modifie en cours de route, ce n'est pas nécessairement un accident de parcours. Le chemin emprunté par l'écrivain doit parfois épouser les mouvements de l'existence quand le livre est censé être lié à celle-ci. Dans une note préliminaire à L'absence d'oiseaux d'eau, Emmanuelle Pagano explique l'intention de départ: échanger des lettres avec un autre écrivain, «une œuvre de fiction que nous construisions chaque jour, à deux, et dans laquelle nous inventions que nous nous aimions.» Jeu dangereux, puisque l'amour n'est pas resté imaginaire. L'amour est né, a grandi, s'est enfui. Comme s'est enfui l'autre auteur, reparti avec ses propres lettres. Il ne reste donc qu'une voix, l'autre se faisant malgré tout entendre à travers les réponses, en creux, écho affaibli de ce que nous ne lirons pas.
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