Bonne année de Tahiti !

Publié le 23 janvier 2010 par Argoul

E aha te huru (comment ça va ?). Bonne année 2010, que celle-ci vous apporte tout ce que vous pourrez désirer pour vous et les vôtres.

Des nouvelles des poules, vous vous en souvenez ? E. était très fâchée après les volatiles car elle n’avait pu récolter la ponte des poules. Plus de maa (bouffe) pour les poules, elles sont chassées dès qu’elles atterrissent sur le terrain : balai ni’au, cailloux… « - Vous n’aurez rien à manger, allez travailler, allez nettoyer le jardin d’E. ». Seule une très jeune « poulette », semble travailler pour satisfaire E. et reçoit du riz et du pain en catimini. Moi : « - la poulette est encore trop jeune pour pondre ! – Aucune importance, j’investis ! – Es-tu sûre au moins que c’est une poulette et non un coquelet ? – Pas grave puisque mon jardin est nettoyé ! »

E. reçoit ses sœurs et cousines : le menu avait été concocté de longue date. Apéritif et amuse-gueules, carpaccio de thon avec sauce spéciale au soyou, foie gras sur toast accompagné d’un Sainte-Croix du Mont 1999, fondue de poissons des eaux froides sauce au gingembre et riz arrosé  d’un rosé de Loire, salade et fromages du pays des 365 sortes, gâteau au chocolat et glace.  E. m’avait prévenu, ses sœurs (2) et cousines (3) allaient boire avant de manger… Ces dames arrivèrent vers 18h30 portant une énorme glacière remplie  de Hinano (bière locale) et trois magnums de mousseux rosé, et de musique enregistrée. Deux buveuses de mousseux et trois buveuses de jus de houblon. Entre chaque canette ou bouteille, elles chantaient, dansaient. Elles n’ont rien mangé ; à 3 heures du matin, on a du les raccompagner chez elles avec le mori pata (la torche) en portant les jeunes enfants endormis (ce n’est pas loin heureusement) car elles ne tenaient plus debout et avaient des difficultés d’élocution.

Invitée à célébrer un anniversaire dimanche, je découvre le Pic rouge. La pluie violente des derniers jours, en mode pause, nous permet d’atteindre sans encombre le lieu festif. Entrée par la vallée de Tipearui, puis direction les hauteurs par une route qui s’élève grâce à des lacets en épingle à cheveux jusqu’à destination, un peu comme Aspin. On laisse à main droite le Pic vert. C’est fait, nous débarquons sur une vaste terrasse. Le terrain de notre hôtesse s’étend sur un hectare. D’ici, la vue embrasse le lagon de la Pointe Vénus à Mahina jusqu’à Moorea en survolant la passe de Papeete : grandiose. La montagne de Tahiti se construit à grande vitesse, les fare (maisons) sont la propriété de gens possédant sûrement de bons revenus, vu le prix des terrains à bâtir.

Des nouvelles du parc qui n’en finit pas d’ouvrir. En ce 13 janvier, le permis de construire est arrivé ! Hip, Hip, Hip, Hourrah ! Mais les travaux de finition s’éternisent. On est en pleine saison des pluies et je puis vous assurer qu’il pleut très fort, que cela provoque des éboulements un peu partout dans l’île. Pour finir le dallage du jardin… on remet cela à plus tard ! Puis on s’aperçoit qu’il faudrait une grille pour empêcher les gosses de se précipiter sur la route, en plein tournant, à la poursuite de leur ballon. De toutes façons, on n’est pas pressé, elle est belle la vie. Haere maru ! (doucement). Aita e pe’ape’a (pas de problème). La vie est cool sous les tropiques.

Dure, dure en effet la vie de retraitée dans le dernier paradis sur terre (selon le mythe médiatique). Dans l’appartement 32°5 centigrades et 78% d’humidité. Sur le balcon, plein ouest, ce 30 décembre à 16h30 47° et seulement 49% d’humidité. Le mont Marau est noyé dans une épaisse couche de nuages. La mer est forte et le plaisir des surfeurs très grand.  Sur la côte Est, grands et petits sont dans l’eau mais gare à la houle… les déferlantes de 3 à 5 m viennent se briser sur le sable noir. Soyez prudents. Les pompiers ont effectué déjà plusieurs sauvetages.

Fa’aitoito, Iorana.

Sabine

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