Nous quittons les Vosges avec vingt minutes de retard seulement. Nous ? Jos, Jul, Nico et moi. Quatre fous prêts à aller à Toulouse en à peine plus de 24 heures. Mais d'abord, un petit point sur l'état de la route : c'est plein de brouillard ! Heureusement, nous sommes partis en Saxo, comme les phares éclairent mal, ce n'est pas un problème. Jos conduit, je téléphone à Thierry et réalise qu'on n'a qu'un seul appareil photo – celui de Jul qui n'a plus beaucoup de batterie, Jul mange-dort-écoute de la musique et Nico raconte des conneries, des blagues un peu nulles et invente des mots !!
Nous arrivons à Dijon pour le début du match contre Caen. Le temps qu'on gare la voiture sur un trottoir, qu'on s'en extraisse (?!) et qu'on se décide sur la tribune, cela fait plus de quinze minutes que dijonnais et caennais se battent sur le terrain. Comme à leur habitude, les supporters dijonnais chantent avec cinq mégas, les supporters caennais crament et la chouette mascotte se balade. Dijon ouvre le score en première période, Caen égalise en seconde. Deux buts mal vus en raison du brouillard. Et on n'a qu'une hâte, que tout ça s'arrête car ça caille sévère !! En plus, Jul a oublié le seul appareil photo dans la voiture, alors il y a vraiment peu pour s'occuper.
Nous repartons ensuite en direction de Lyon et c'est une orgie de camembert qui incommode Nico ! La route se passe, je conduis dans le brouillard plus épais que jamais, Jul mange et dort, Jos et Nico échangent des conneries, pour ne pas changer. Et délirent sur la musique des Bronzés, en hommage à Nico alias Jean-Claude Duss ! Nico nous fait part de ses bonnes résolutions mais autant dire que la quatrième : « arrêter de dire des conneries », il ne l'aura pas tenue plus de quelques minutes !!
Un petit peu en dessous de Lyon, nous trouvons l'hôtel, il est une heure du matin environ. Une chambre pour quatre avec deux lits dans le balcon. Balcon bâché bien évidemment, photos à l'appui (autant que l'appareil photo serve un peu !!). On a un peu de mal à dormir, sauf Jul qui ronfle déjà. Nico raconte encore quelques conneries pour trouver le sommeil et Jos se retourne sans cesse !
Le lendemain (mercredi quoi), nous sommes réveillés par les pets de Nico : appétissant dès le matin !!! Succession de douches, sauf Jul l'homme des bois !! Et la route reprend, il pleut, Jos conduit, je comate, Jul mange et dort, Nico raconte des conneries. Comme une impression de déjà vu !! On mange en cours de route. Au grand regret de Jos, la quiche est beaucoup trop chère pour ses moyens ! Quand on pense qu'en Lorraine, on la fait pour trois fois rien...
Nous arrivons enfin à Narbonne où il fait beau !! Un petit tour à la plage, personne ne veut se baigner, on se contente de photos. Les lieux sont vides mais c'est joli. La mer, le sable et le soleil. Rien que ça et rien que nous. Nous retrouvons ensuite Thierry et Lucas et faisons la route avec eux jusqu'à Toulouse. Là, ça comate sévère, il faut dire que la petite promenade en bord de mer nous a crevés ! À Toulouse, quelques bouchons et minus qui commence à s'inquiéter. Alors, à l'heure ou pas ?? Et bien, à l'heure ! Même plus d'un quart d'heure avant le début du match. À noter qu'à l'entrée du parcage, Thierry a dû sortir pour jurer sur l'honneur qu'il ne transportait pas de toulousain dans sa voiture...
Le stade de Toulouse, c'est toujours aussi beau mais aussi vide. Ça sonne creux ce truc !! Dans le parcage commence le show Greg qui tentera vainement, assisté de minus, de faire démarrer quelques chants. Mais ce soir, il faut croire que tout le monde est venu en touriste. Enfin, j'ai envie de dire : comme d'habitude à Toulouse ! Je retrouve avec plaisir Alain, Jean-Michel, Laëtitia... Et on regarde le match. La première mi-temps s'achève sans but marqué ni concédé sous une pluie torrentielle. Nancy semble en place ce soir.
Avant la reprise, j'ai le droit d'aller sur la pelouse prendre quelques photos du parcage depuis la pelouse, sous haute surveillance : pas moins de trois mecs de la sécurité rien que pour moi !!
En seconde période, il pleut toujours sans discontinuer. Trempés, grelottant, nous admirons Nancy se procurer quelques occasions. Correa décide de faire rentrer Bakar. Avec Nico on est d'accord : « Bakar au placard, le Dakar est fini ! ». Mais bon, c'est juste pour passer le temps parce que quelques instants plus tard, il y a LE fait du match : la baaaaaaaaaarre de Bakar !!!! Et puis, voilà, ça se termine tranquillement sur un intéressant 0-0 fêté comme une victoire après la rouste déjà prise à Toulouse une semaine auparavant (3-0 en coupe de la ligue) et la défaite contre Lyon... Jos chope le maillot de Bracigliano au grand dam d'un mec enroulé dans un drap de l'asnl qui dit l'attendre depuis quatre ans !!
Retour tranquille. Nous abandonnons Thierry et Lucas à Narbonne et la route interminable ne fait que commencer. Les trois mecs donnent un concert de ronflements en rs majeur et j'écoute du rap (ben oui, depuis Boulogne, je sais que ça berce les gens). Jos me relaye deux petites heures durant lesquelles il s'arrête trois fois !! Un peu énervée que ça avance si peu, je reprends le volant. Les deux autres se sont à peine retournés pendant tous ces arrêts... Cependant, deux heures plus tard, vers 4h30, apercevant des petits bonshommes en train de faire sécher leur linge sur l'autoroute, je décide qu'il est temps de faire une nouvelle pause. Jos conduit 45 minutes et je termine ensuite, toujours dans un silence quasi religieux.
Arrivée vers 7 heures dans les Vosges. Qui osera encore dire (ou penser) que ma Saxo (bleu marseille, grr... dédicace à Travis qui nous aura manqué !!) tombe toujours en panne ?!