Magazine Société
La France, ou plutôt une certaine catégorie de français, développent une réelle morbidité à jalouser l'argent des autres. Et une certaine presse, et certains politiciens, d'appuyer dessus pour s'attirer lecteurs ou sympathisants.C'est donc l'occasion de gros titres : les 100 plus riches sportifs, patrons, acteurs, rentiers, …. Et de comparer les revenus annuels de tel ou telles en mois de SMIC (j'attends que l'on compte en heures ou en minutes pour grossir encore les chiffres). Et de se scandaliser de tels écarts, et de vociférer à l'injustice, au vol. Comment peut-on gager tant! Et de jouer au loto!Je considère que les grands patrons salariés (ceux qui ne jouent que leur avenir à court terme, jamais leur fortune) sont les nouveaux fermiers généraux, des Don Sallustre. Affirmer que c'est la loi du marché et qu'il faut garder les meilleurs est une illusion. Ou sont les milliers de diplômés des grandes écoles et des universités prestigieuses? Nous fera-t-on croire que seuls quelques uns sont capables?Mais je pense aussi que tant qu'il y en aura près à payer, il n'est pas scandaleux qu'il y ne ai près à encaisser. En se sens, effectivement c'est la loi de l'offre et de la demande. Plus on demande, plus on donne à croire que l'on est intelligent et capable. L'audace paye.Comme en toute chose l'excès nuis, et j'approuve la réaction de ceux qui dénoncent le cumul les revenus et des fonctions du futur patron d'EDF. Mais en même temps je m'interroge sur l'opportune publication des revenus des vedettes de la chanson. Eux ne sont pourtant pas à envier car ils gagnent leur argent à la force de leur voix, à la sueur de leur front, et, comme les sportifs, risquent chaque jour l'oubli, la disgrâce ou l'incapacité.