Diesel : c’est trop bien d’être stupide

Publié le 22 janvier 2010 par Lejoursanspub @babetauvray

Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière. Michel Audiard

La planète va mal, les gens vont mal, la pub va mal. On se réfugie de plus en plus dans la pensée unique et dans le conformisme. On pratique l’autocensure et le politiquement correct. Le quotidien devient plus lourd, plus grave. Les annonceurs plus frileux et les campagnes encore plus molles et pâteuses. Bref, c’est l’ennui total. Quoi faire ? Be stupid.

L'éloge de la bêtise de Diesel en 40 chapitres est irrévérent et renversant, un véritable bras d’honneur aux conventions, mais aussi un regard décalé et différent sur les choses, une alternative joyeuse et vaporeuse au quotidien. Presque un parfum de liberté retrouvée. C’est une campagne, réjouissante. Et dont tout le monde parle déjà. Si vous n'avez pas vu les affiches, allez les voir ici : http://www.grabmagazine.it/grab/?p=2200 Vous trouverez 38 des 40 commandements.

Et non, pas du tout stupide, Diesel. Il secoue les esprits endormis avec une campagne au deuxième dégrée et à contre courant, étonnante pour certains, dérangeante pour d’autres, mais qui sort la marque du brouhaha ambiant. Cette manière de prendre le contre-pied, de nous surprendre en étant là où on ne l’attend pas, ne vous rappelle pas quelque chose ?[1] Renzo Rosso serait-il un disciple de Jean-Marie Dru ? Et bien, pas du tout.

Le patron de Diesel explique qu’aujourd’hui plus que jamais la marque doit exprimer son ADN de la manière la plus innovante possible. Le monde de la mode a changé, les temps aussi, la création doit se réinventer. Il vient d'engager comme directeur artistique Bruno Collin, un ancien journaliste, fondateur du magazine WAD. Il va créer un nouveau concept de shop-in-shop qui changera son image dans les "department stores" du monde entier. Et il va continuer à nous surprendre à travers des campagnes, des actions et des médias inattendus. Apparemment sa révolution ne fait que démarrer.

Diesel frappe fort. Il est passé de la marque à un véritable life style, une philosophie de vie qui célèbre des valeurs inattendues, avec une fraîcheur à contre courant et un discours politiquement très incorrect.

Moi, ça me plaît. Place à l’imagination, à la création, à la subversion, au paradoxe. Vive l'audace, le courage, l’insouciance. Allez, soyons stupides.



Et, pour réviser le tout :
''Like balloons, we are filled with hopes and dreams
But. Over time a single sentence creeps into our lives
Don't be stupid.
It's the crusher of possibility.
It's the worlds greatest deflator.
The world is full of smart people.
Doing all kind of smart things...
That's smart.
Well, were with stupid.
Stupid is the relentless pursuit of a regret free life.
Smart may have the brains... but stupid has the balls.
The smart might recognize things for how they are.
The stupid see things for how they could be.
Smart critiques.
Stupid creates.
''

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Notes

[1] http://strategique.blogspot.com/2005/12/la-stratgie-de-disruption.html