Non ce n'est pas David Bowie
K. H.
K. H.
K. H.
K. H.
K. H.
Après ces petits rappels (façon piqûre) de la condition féminine au début du siècle dernier, on comprend mieux pourquoi Katharine Hepburn fut aussi cruciale dans l’émancipation des femmes.
Non seulement c’était une actrice de génie, dont j’ai déjà parlé ici ou là, mais en plus, c’était une personne intéressante et novatrice. Pas étonnant qu’elle obtienne son premier succès au théâtre en jouant la reine des Amazones en 1933, ni que ce soit elle que l’on choisisse pour jouer la jeune femme qui s’habille en homme pour échapper à la police dans Sylvia Scarlett en 1935, ni qu’elle soit la madame qui porte la culotte en 1949 ou la Mademoiselle gagne-tout en 1952, ainsi de suite… Elle incarne, mieux que toutes, l’indépendance d’esprit et la vitalité féminine, avec sa silhouette longiligne et athlétique, son parler distingué et sa grâce aérienne. Elle rompt avec le cliché des femmes fatales qui hantent les films de cette époque. Trop d’humour pour cela sans doute, trop d’énergie pour juste lancer des regards langoureux.
Côté vie privée, elle se montre plutôt audacieuse également : après un mariage avec Ludlow Ogden Smith et une idylle fantasque avec le milliardaire Howard Hughes (dont la vie a été adaptée au cinéma dans Aviator, avec Cate Blanchett dans le rôle de Katharine Hepburn), c’est auprès de l’ours mal léché Spencer Tracy qu’elle trouve l’amour jusqu’à la mort de l’acteur en 1967.
Après une vie active, pleine d’énergie, de prises de position audacieuses et d’éclats de rire, elle est morte paisiblement dans son sommeil le 29 juin 2003, à l’âge de 96 ans.