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Sweden twelve points, Suède douze points

Publié le 22 janvier 2010 par Bluejam

Il y avait bien eu une suédoise aux cheveux bruns, qui parlait de son petit village près de Gotheborg, comme si elle venait de la quitter quelques minutes plus tôt seulement. Ses yeux marrons brillaient à la seule évocation de la vie qu’elle se commémorait et contait devant moi, une pinte de bitter à la main, attentif aux moindres détails de son récit, et surtout concentré sur le mouvement angélique de ses lèvres, qui décrochaient un sourire enivrant au moindre mot, même le plus banal.

La subite envie de lui saisir la main, de lui dire chut, de quitter la salle avec elle, en plein milieu du déjeuner, quitter la capital, l’emmener là bas, et visiter le village au qui nom qui s’oubliait.

Et quand je parlais à mon tour, ébahi par tant de beauté si parfaitement agencée, tentant de dissimuler mon émois derrière une diction claire, un vocable riche, elle m’écoutait en perdurant dans la séduction inconsciente. Son regard, plongé dans mes yeux affolés, acquiesçait imperceptiblement par de prestes mouvements de paupières coquines. A la regarder, mon discours semblait captivant, comme si j’alignais des propos saisissants, alors qu’encore aujourd’hui, je n’ai aucune idée de ce que j’avais bien pu lui raconter à ce moment là.

Et puis cette paire de jambe, longue et robuste, fine et galbée. Des mollets d’une rondeur attachante et d’une fermeté excitante. Je souvenais parfaitement d’avoir eu envie de croquer dedans comme je dévorais, quand j’étais gamin, les cuisses de grenouilles à la persillade préparées par mon père.


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