Les Piliers de la Terre -=- Ken Follett

Comment (mais comment) faire un résumé de cette fresque monumentale? Dont je viens de voir qu'elle a été publiée en 1990 pour la version française. Ah oui? (Et dire que j'en ai entendu parler vers l'an 2000 et qu'il m'a fallu 10 ans pour m'y mettre!) Je vais donc par paresse (oui) vous offrir ce que l'éditeur en dit, tiens.

«Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes. Abandonnant le monde de l'espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une œuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien. Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au cœur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d'une superbe épopée romanesque.»

Le lecteur est happé. Oui. C'est le 2e roman de Ken Follett que je lis (voir La marque de Winfield) et j'ai retrouvé les mêmes ingrédients avec grand plaisir. Que d'intrigues (ou devrais-je dire: que d'intriguants!) où la perfidie est maître! Ah! Les fourbes! Les traîtres! Je ne cessais de me dire, tout du long, mais ce n'est pas possible, il ne va pas encore faire ça? On ne va pas s'en prendre encore à Tom? (Ou à Aliena, ou à Jack, ou à Philip!) J'en voulais à Ken Follett. (Presque.) J'ai bien entendu adoré cette histoire mais surtout pour la richesse de ses personnages tortueux et vertueux(!). Ils m'ont tous surpris à leur façon (certains avec une constance épouvantable - je pense à William Hamleigh et Waleran Bigod, qu'on abhorre instantanément). Quoi que, j'ai pensé quelques pages que William n'était qu'un jeune homme amoureux blessé dans son orgueil et qu'il allait s'amender. (La naïveté incarnée je suis.) La violence dans ce roman! Hou!

Il n'y a pas à dire, c'est un excellent roman qui nous entraîne loin. Qui nous fait bouillir, qui nous émeut, qui nous garde accroché malgré le pavé. Quelques longueurs, oui. Quelques répétitions. Une fin qui m'a paru être expédiée en vitesse, comme si l'auteur manquait de jus. N'empêche, encore une fois, je ne bouderai pas mon plaisir. 5/5

Lirai-je la suite? Dans l'immédiat, non. Il me faut un répit. Mais dans quelques années (disons lors de la sortie en format poche de la suite), probablement.