« Le fait que notre héros n’a pas d’identité secrète, ça nous ouvre à beaucoup de choses, créativement parlant », explique-t-il. Favreau entend ainsi miser sur cette absence de « doublure inconnue » du héros puis de la singulière interprétation de Robert Downey Jr. pour tirer son épingle du jeu. « Le film de super-héros a été parfaitement exploité avec tous ces titres, sequels et reboots depuis le temps », expose-t-il, « c’est difficile de proposer du nouveau et ne pas faire quelque chose qui soit déjà un dérivé d’un film que quelqu’un a réalisé auparavant. En prenant l’autre chemin à la fin du premier film et en faisant de lui un personnage publique, tout un tas de nouvelles possibilités ont fait surface. Ça se passe au-delà du modèle standard identité secrète/justicier masqué. »
Le cinéaste poursuit que le scénario de Justin Theroux (« Tonnerre sous les Tropiques ») emmène ainsi la franchise vers une direction assez peu commune : « l’ascension de César a ses proportions mythiques. D’autres genres s’attaquent à ce type d’histoire sur une base régulière que le film de super-héros ne possède pas, jusqu’à ce point. Nous avons été capable de nous porter sur les ramifications de la célébrité, de la notoriété et des grandes aspirations. » Robert Downey Jr., l’ex-enfant terrible d’Hollywood, est bien placé pour retranscrire à l’écran les hauts et les bas de la célébrité. « Robert a de fortes opinions sur ces sujets. Il a été propulsé au public pour en venir petit à petit au succès et nous avons pu tabler sur cela. Nous avons été capable de commenter sur le phénomène de célébrité tel que nous le connaissons aujourd’hui. »
Jon Favreau résume : « D’habitude, le héros est obligé de vivre une existence bien plus bifurquée entre la version super-héros de lui-même qui est une personne respectée et la vie humble et déguisée de son identité secrète. Ces deux histoires parallèles dévient davantage à mesure que le héros s’établit de plus en plus. Le héros commence à vivre derrière l’identité secrète. Toutes ces franchises se démènent pour trouver chaque angle différent, mais en fait, c’est assez logiquement limité et limitant. Il y a déjà tellement d’histoires traitant de ce cas. Nous, nous volons vers une direction différente. »