lorsque tu reviendras
dans le silence de la grande maison
même si tu voles sur la pointe des ailes
je t’entendrai
tous les signes sont bons
pour me donner l’illusion d’une présence
une semelle qui grince un tableau incliné
je suis si léger
sommeil de moineau
rêves neufs déchiffrés à livre ouvert
dans le ciel seul le scintillement des astres
m’effraie un peu
j’attends quelqu’un
l’enfant aux yeux doux me suffirait
ou ton souffle cher ange là où j’éprouve
l’artisanat du beau
je guette à l’entrée
sur les dalles gravillonnées déclinant
vers l’impasse où l’hiver tourbillonne
à force de froid
il suffirait que tu paraisses
pour qu’aussitôt l’énergie de l’année
revienne comme un anniversaire inverse
qui rajeunit
ce qui n’existe pas
redeviendrait probable et serait suffisant
pour restaurer l’ancien atelier frais
ce lieu du chant
le furieux vent du jour
décoiffe mes troènes c’est une basse continue
qui dépouille et purifie de ses scories
le regard attendu