Faut-il éditer simplement les albums déjà existants sous forme numérique ou doit-on miser sur des BD conçues directement pour le marché numérique, un peu comme celles que l'on peut trouver sur les blogs ? Cet été, nous vous avions d'ailleurs fait découvrir Bludzee, une bande dessinée de Trondheim spécialement conçue pour être lue sur smartphones.
Pour l'heure on notera que des titres déjà populaires dans leur version papier comme Lanfeust font aussi partie des plus populaires en version numérique. Nos confrères de l'AFP ont interrogé quelques professionnels du milieu à ce sujet.
Pour le directeur artistique du Festival d'Angoulême, Benoît Mouchart « Le jour où les auteurs se saisiront des outils pour publier en ligne ce sera formidable. Mais pour l'instant on a un côté un peu gadget ».
Le responsable BD du SNE (Syndicat national de l'édition), Louis Delas pose le problème en ces termes : « Il y a un marché potentiel. La question est de savoir s'il va se développer en complémentarité avec le papier ou en substitution. Mon sentiment est qu'il se fera en complémentarité, à condition de gérer ce changement intelligemment ».
Chez Casterman, on envisage un secteur numérique « en harmonie avec les libraires » citant l'exemple du Japon où « le numérique n'a pas pénalisé le livre, au contraire ». Le directeur de Casterman a expliqué à l'AFP qu'il faudra « un travail éditorial et technique pour que le numérique ne soit pas seulement un dérivé du papier ».