Philippe Léotard est le grand oublié quand on évoque les beaux et grands destins de la chanson française. D'abord et avant tout acteur (une centaine de rôles à son actif), il a me semble-t-il sublimé sa carrière en passant derrière le micro. Plus question de ce mettre dans la peau d'un autre, cet écorché vif parlerait dorénavant de lui. D'abord timidement – Léo Chante Ferré, ensuite plus ouvertement. Je rêve que je dors, son troisième album, est de la même race que L'Imprudence de Bashung, noir jusqu'au bout des ongles, libre comme au premier jour et sublime de bout en bout. Un de mes monuments de cœur de la chanson made in France.