Les fêtes de fin d’année m’ont inspirée ce billet.
La phase de recherche de cadeaux et le moment de remise/ouverture de cadeaux sont toujours très instructifs. On apprend rapidement qu’offrir un cadeau n’est pas chose facile.
Combien sommes-nous à avoir une idée claire et précise du cadeau que l’on souhaite offrir ? Qui a toujours été satisfait de son cadeau ? Combien d’entre nous avons fait des sourires de façade tout en se disant « mais qu’est ce que c’est, non c’est pas possible, ça ne peut pas être pour moi ?! » ?
Je considère que l’acte d’Offrir un Cadeau relève du domaine de l’Art.
Un art car quand on offre un cadeau, il faut savoir faire appel à plusieurs de ses capacités pour que notre geste – le cadeau consciencieusement choisi – provoque une émotion, mieux encore, plaise.
On sait tous que « ce qui compte c’est le geste »…mais dans les faits, recevoir un cadeau qui ne nous plait pas est toujours…gênant…voire synonyme d’interprétations mal placées. Que faire dans une telle situation ?
Revue des différents types d’offreurs et de gâtés (bien oui, je prends le partie de dire que lorsqu’on reçoit un cadeau on est forcément gâté !).
Listons quelques offreurs-types, il y a :
- L’empathique qui cherchera à nous offrir un cadeau qui nous ira comme gant en se focalisant sur nos goûts, nos besoins, nos envies, nos coups de cœur, nos rêves, nos attentes…et ceux sans avoir eu besoin de nous demander quoi que ce soit.
- Le monsieur ou madame surprise qui cherchera avant tout à surprendre l’autre.
- Le pragmatique – ou celui qui est en manque d’idées et qui ne veut pas se prendre la tête – qui demandera directement à la personne ou à son entourage direct ce qui lui ferait plaisir.
- Le zéro-risque qui préfèrera choisir un bon cadeau qui plaira à coup sûr puisque la personne choisira exactement ce qu’elle veut.
- Le manque d’idée chronique – comme c’est chronique justement, il n’ose même plus demander ce qui fera plaisir et essaie de trouver, soit disant par lui-même, une idée génialissime…alors qu’en fait, le connaissant, tout le monde aura discrètement laissé de gros signaux pour lui donner des pistes de cadeaux (genre, des pages de magasines écornées, des « waouh t’as vu ça, je trouve que c’est typiquement le genre de chose qui me plait (ou qui plaira à truc muche) », des prospectus laissés négligemment sur la table,…
- Le je-choisis-le-cadeau-comme-si-c’était-pour-moi : deux possibilités, soit la personne à bon goût et ça ne pose pas de problème, soit la personne à un goût particulier, voire mauvais goût et là, c’est la cata !
- Le suiveur qui préfèrera mettre de l’argent dans une cagnotte par facilité.
- Le show off qui privilégiera les cadeaux de marque ou les cadeaux chers pour marquer le coup. Tant que c’est de la marque et que c’est cher, ça ne peut que plaire, mouais, bof, pas sûr…
- Le je-pense-bien-faire-mais-suis-toujours-à-côté-de-la-plaque, à la Caliméro style.
- Le vicelard qui n’apprécie pas la personne mais se sent obligé d’acheter un truc…et quel truc, souvent exactement ce que la personne déteste ou un truc trois tailles en dessous de la bonne taille (genre, « Oups, tu ne fais plus un 36 ?! » qui fait toujours plaisir).
- …
En fonction des occasions, je dirais qu’on peut revêtir l’une ou l’autre de ces casquettes!!! D’ailleurs, ma liste n’est certainement pas exhaustive, et que votre propre expérience vous évoque plein d’autres types possibles. Faites moi un com pour la compléter !
Par contre, je pense qu’il n’y a que quatre types de gâtés :
- Le satisfait, le content le vrai et là le tableau est féérique.
- Le ravi de façade qui jamais au grand jamais n’osera montrer à l’offreur que le cadeau ne lui plait pas, ne lui va pas. Ça c’est la grande classe.
- Le déçu, « ça me plait mais ce n’est pas… ». La fête perd un peu en intensité…
- Le mécontent qui demandera non seulement de faire changer son cadeau mais en fera également une affaire d’État avec des réflexions du type :
« Avec tous les indices que je t’avais laissé tu as réussi à te tromper. Ha ça montre ô combien je compte pour toi ! »
« Depuis le temps que tu me connais, tu sais toujours pas ce qui me fait plaisir, c’est honteux. Ça prouve vraiment le peu d’égard que tu as pour moi ! »
« Ha, je vois à qui tu as demandé conseil, tu ne peux pas essayer de me surprendre parfois ! »
« Super, le même cadeau que l’année dernière, tu t’es vachement impliqué ! »
…
Quel que soit le degré de satisfaction que le cadeau nous procure, n’oublions jamais que la personne offreuse aura passé du temps POUR nous et aura pensé A nous pendant un certain laps de temps, alors rien que pour ça, il y a une bonne raison d’être smiley.
Et si on considère qu’offrir un cadeau est un art, et bien ça remet les choses en place. Le cadeau peut provoquer des émotions diverses en fonction des personnes. Ça touche ou ça ne touche pas mais ça n’est jamais mal. C’est toujours enrichissant.
Prenons à la dérision le ratage de cadeau et passons outres. Il y a toujours moyen de changer son cadeau ou de le donner à une personne tierce à qui il plaira (je sais que ça ne se fait pas mais mieux vaut que ça serve plutôt que ça reste dans un tiroir ou que ça n’atterrisse à la poubelle !).
Quoiqu’il en soit j’aime ces moments où des cadeaux sont offerts car j’ai toujours l’impression d’être au spectacle.
Moi je dis bravo à tous ceux qui font des cadeaux…surtout quand c’est pour moi !!!!
Le mot d’ordre « Offrons des Cadeaux et tant pis si on se plante, ça fait TOUJOURS plaisir ».