Dodge Avenger, une berline intermédiaire qui sort de l’ordinaire

Une catégorie souvent laissée pour compte niveau esthétique, le segment des petites berlines a toujours eu quelques lacunes dans ce domaine. Dodge a su palier au défaut par l’intermédiaire de sa seconde génération d’Avenger. Le “vengeur” a fait peau neuve depuis 2008, son allure laisse songeur.

La version initiale de 1995 à 2000 n’a rien qui la démarque du panorama automobile, cette remplaçante de la Daytona présente tout de même des caractéristiques mécaniques intéressantes. Développant 163 chevaux pour un couple de 230 Nm, le V6 de 2,5 litres permet de bonnes reprises, la boite automatique quant à elle s’impose de série seulement en fin de production (1999). L’année suivante l’Avenger est destituée laissant le segment au “nuage”.

C’est à juste titre qu’est revenue l’Avenger en 2008, exit la Dodge Stratus, un remodelage époustouflant s’est produit. Elle respire la sportivité, une ligne musclée, les concurrentes n’ont qu’à bien se tenir. On ressent une certaine agressivité propre à Dodge qu’on retrouve dans la gamme avec notamment avec ses néo-rétro Muscle Cars. L’évolution des optiques et de la calandre en croix lui vont à ravir. A noter, le modèle R/T qui avec aileron, rétroviseurs assortis aux carénage, phares plus imposants et jantes alu 18 pouces caractérise d’autant plus la sportivité de cette traction intégrale.

La motorisation s’est métamorphosée : les nouveaux moteurs 2,4 litres (4 cylindres) et 3,5 litres (V6) développent respectivement 173 et 235 chevaux, le diesel 2 litres est l’unique disponibilité en Europe, il promet à peine 170 g de CO2 pour une consommation mixte moyenne de 6,2 litres. La transmission est automatique à six rapports pour la R/T, la version standard n’a que quatre rapports. Dans tous les cas, la sécurité est de rigueur : la tenue de route est irréprochable, l’antidérapage et l’antipatinage rassurent.

L’habitacle généreux offre un confort des plus agréables. Entre accoudoir central réglable, porte gobelets réfrigérants ou chauffants à souhait (Chill Zone acceptant jusque quatre cannettes), espace de rangements particulièrement aménagés, système électronique de navigation, sellerie bi-ton chauffante, ordinateur de bord avec optimisation des commandes au volant, rien ne manque à l’appel si ce n’est le radar de recul en option. On constatera la particularité du siège passager avant qui s’incline à 90° permettant la pose à cet effet d’un ordinateur portable avec une deuxième prise prévue dans le compartiment central.

Le cru 2010 apporte tout les bienfaits d’une voiture moderne : économie de carburant, puissance améliorée, technologie de pointe et sécurité. Les seuls bémols seraient une visibilité un peu entachée par la ligne musclée et des finitions peu convenables pour le standing d’une berline. Son look ravageur et son prix de 26520 euros (28510 euros pour la R/T) sont les attraits majeurs du véhicule qui fera oublier les quelques défauts, cette voiture américaine a un avenir tout tracé, le coup du bélier est parti.