Les premières années

Par Jfjeanne1957

Pierre Daninos est né le 26 mai 1913 dans une famille bourgeoise du XVIème arrondissement. Son père, Ernest Daninos, est administrateur de sociétés. Sa mère, née Andrée Ranovitz, est femme au foyer. Il a un frère aîné, Jean, qui deviendra plus tard célèbre en créant les voitures de luxe Facel Vega. Il étudie au lycée Janson de Sailly de 1921 à 1929 (de la 8ème – le CM1 aujourd'hui, au baccalauréat) et gardera pour cette époque une tendresse et une nostalgie qu'il évoquera dans plusieurs ouvrages et qu'il expliquera par le fait de ne pas avoir continué plus loin ses études. Il apprend l'allemand et non l'anglais car dans sa famille le cadet doit apprendre la langue de l'ennemi afin d'être interprète en cas de guerre. Parallèlement à ses études, il joue beaucoup au tennis, qui restera une passion toute sa vie, et certains le considèrent comme un futur grand de ce sport. Il arrive d'ailleurs en final du championnat de France Junior en 1926. C'est aussi à cette époque qu'initié par quelques camarades de lycée, il découvre les courses et succombe, selon sa propre expression, au démon du turf. Plus tard, il achètera d'ailleurs un trotteur. A 17 ans, il débute une carrière de journaliste auprès de son oncle qui dirige la revue Tennis et Golf (un tirage de 1500 exemplaires) et s'occupe aussi bien de couvrir les tournois (il gardera gravé dans sa mémoire le souvenir de l'élégance des joueuses à Wimbledon) que de gérer les contrats publicitaires et, occasionnellement, remplacer le photographe. Pour les besoins du journal, il effectue un voyage aux Etats Unis (Une expédition dans les années 30, on partait en bateau du Havre et les amis vous accompagnaient jusqu'au port) et en profite pour écrire quelques articles qu'il place dans des quotidiens. Il finit par se sentir à l'étroit dans ce rôle de reporter sportif et, après son service militaire qu'il effectue à Nancy, il décide de quitter son oncle pour voler de ses propres ailes. Il essaie en vain d'entrer au Figaro, écrit pour Vendredi, un quotidien communiste, et réussit finalement à être engagé à France Soir.