Le marché a été incapable aujourd'hui de se reprendre sur des informations au cas par cas plutôt favorables, au pire 'mitigées' suivant les cas, en
raison d'une évolution significative du sentiment de marché.
L'amélioration de l'indice d'activité avancé du secteur industriel dans l'Euroland, selon les données provisoires de l'indice PMI manufacturier pour janvier, qui passe à 52 contre 51,8 en
décembre à un plus haut de 22 mois n'a pas permis la reprise en main par les acheteurs en matinée. Concernant le secteur des services, l'activité progresse toujours mais à un moindre rythme
à 52,3 contre 53,6 en décembre et à contre-courant des attentes qui se situaient en hausse à 53,9.
De même, ni les résultats de Goldman Sachs qui 'battent' le consensus largement, ni l'indice des indicateurs avancés américains pour décembre publié à un plus haut historique de
106,4 en progression de 1,1 % sur un mois contre + 0,7% anticipé n'ont assuré un quelconque soutien.
(Quant à l'orientation du "Philly fed", l'indice d'activité industrielle de la région de Philadelphie, le repli est un peu plus fort qu'attendu à 15,7 pour ce mois
de janvier contre 22,5 le mois précédent)
→ Tous les supports intraday revus hier ont volé en éclat. L'incapacité à tenir la zone du gap d'octobre 2008 (en
gris) renvoie les cours sur l'objectif désigné en cas de rupture, c'est à dire le comblement du gap suivant (jaune) ce qui met par voie de conséquence en péril le
trend haussier selon la configuration en place depuis les plus bas de mars 2009.
*** Suivi tout au long de l'automne dernier lors de la phase de congestion pour
déterminer plus précisément le sens de la sortie (via une figure en diamant), puis matérialisant un 'pic' le 11 janvier dernier (via un gap dit "d'épuisement"), l'indice VIX (indice de la
'peur') envoie à nouveau un signal plutôt singulier.
S'il est tout à fait normal dans le fonctionnement du marché de constater des phases d'anticipation (moteur même de la bourse) puis de réajustement sur les publications de
nouvelles avec comme par exemple des prises de bénéfices ou des dégagements sur la constation de manque de relais supplémentaires permettant d'anticiper profits complémentaires pour l'avenir et
donc plus values en conséquence sur les divers titres, cet énoncé étant pour la situation actuelle purement subjectif, la lecture du VIX montre de manière beaucoup plus objective une
situation qui commence à aller au-delà de ce simple principe récurrent "anticipation-ventes sur nouvelles".
Voici une configuration désormais fragilisée du sentiment de marché au début même de la saison de publication des résultats trimestriels (mais aussi annuels
pour la plupart des sociétés) qui accroît un peu le risque de secousses complémentaires.