C’est à l’issu d’un parcours linéaire qui à peine 23 ans après sa naissance à Amiens l’a vu intégrer successivement le collège Henri IV puis le lycée Louis Le Grand, deuxième accessit au concours général en Latin et Grec Ancien, études brillantes à l’ENA d’où il sort vice major de promotion et enfin master « Economics and Public Policy » à Sciences-po, que Jean Pierre Pernaut entre par la grande porte du comité rédactionnel du « Monde Diplomatique » où la pertinence et l’élégance de ses analyses sur la vie politique Française et l’actualité internationale l’ont placé tout naturellement en tête des observateurs -slash- grand penseurs de notre société, reléguant les J-M Apathie et autres Thomas Legrand au rang d’aimables gratte papiers des éditions de la bibliothèque rose illustrée pour les malvoyants.
Sa connaissance irréprochable des dossiers ainsi que la vivacité intellectuelle dont il sait faire preuve en toute occasion et qui n’a d’égal que la finesse de ses reparties l’ont donc immanquablement désigné comme LE journaliste de langue française le plus apte à mener la prochaine interview du président de la République en exercice Nicolas Sarkozy, le lundi 25 janvier.
Il succèdera à l’entretien entre le chef de l’Etat et Laurence Ferrari, qui convenons en malgré son nom a certes une belle carrosserie mais rien sous le capot, afin d’ajouter un peu de fond aux formes voluptueuses que nous venons d’évoquer. Dans le cadre de cet émission intitulée « Paroles de français » le président sera convié à répondre aux questions de 10 personnes invitées à venir s’exprimer sur le plateau, personnes dont on imagine qu’elles ont été sélectionnées sur des critères aussi divers et variés que leur petite taille, leur beaufitude, leur sens des priorités leur indiquant la nécessité urgente de réguler la prolifération des minarets dans l’hexagone, leur origine non – auvergnate (ah non on me signale dans l’oreillette qu’un militant UMP a été sélectionné afin de représenter cette minorité visible), leur méconnaissance totale des nouveaux systèmes de gouvernance des entreprises, leur sourire et enfin leur proximité affective sinon intellectuelle avec la maison Bouygues.
Une fois cette tranche de rire consommée il sera temps de se consacrer sur les vrais problèmes représentatifs du contexte économico-socialo-ecologico-politique mondial en ces temps de redistribution des contraintes et centres de décisions, comme par exemple la proposition de loi prochainement déposée à l’assemblée nationale et visant à l’interdiction de la burqa en France.
Une fois ce texte adopté, peut être arrêterons nous de nous voiler la face.
Mo²…