Nous subissons tous le bombardement du quotidien - lecture des quotidiens, publicités, informations,
discussions, liens sur les réseaux sociaux, rencontres et que sais-je encore – or, je suis persuadé que cette vie est étrangement nouvelle, ou plutôt qu'elle correspond à l'accélération du
quotidien et à l'instantanéité de notre civilisation. Il faudrait peut-être se replonger dans Instant City des futuristes anglais pour comprendre ce qui nous arrive.
En questionnant la résidentialité qui nous fait choisir un lieu plutôt qu'un autre comme résidence, je crois que nous interrogeons la notion de sédentarité et celle de terroir, d'attachement au
lieu, car aujourd'hui ces notions sont peut-être en voie de dépassement malgré leur caractère millénaire. Par la simultanéité, et au-delà des techniques qui ne sont que des révélatrices de faits
sociaux, nous sommes peut-être entrés dans la civilisation de l’instant tout en comprenant qu’il est inhabitable.