Sexe, drogue & Publicité

« L’homme est un produit est un autre... »

Ce week end je suis allée voir 99 frs, l’adaptation tant attendue du best seller de Beigbeder (soit dit en passant je me demande ce que cet enfant de pub en pense dans son émission Le Cercle –émission sur Canal + Ciné qu’on a été contraint d’assister avec ISC Cinéma–merci Bonhomme- et ce tous les jeudis pour n’avoir eu droit en contrepartie qu’ à un 10secondes à l’écran de « Dans le public, les étudiants de l’ISC, l’International Supporter du Cercle, quel humour il a ce Beigbeder). Petit clin d’œil dans le film à l’auteur du livre puisqu’il apparaît dans 2-3 scènes.

Bilan de ces 1H40 de comédie satirique : 1 film frénétique, innovant, une photographie juste énormissime & le pompon, un Jean Dujardin (aux cheveux longs) ultra à l’aise, plein d’énergie comme à son habitude mais il ne nous avait pas habitué à cela, je dirais qu’il apporte une vraie valeur ajoutée au film (a fait Chacha tu me diras ce que tu penses du bouquin !) Et le tandem avec Jocelyn Quivrin (aux tee shirt vintage bien sympatoches) marche à merveille, quelle complicité à l’écran !

99 frs et non euros, n’est pas un film réjouissant, c’est un film virulent sur le triste constat de notre société de consommation.

Au pays de la pub, Octave, rédacteur de pub dans une prestigieuse agence de pub, un tantinet arrogant, est un golden boy insupportable dont le quotidien n’est qu’un mix d’argent/filles/cocaïne/slogans trompeurs. « Il décide aujourd’hui ce que vous désirerez demain » sur un fond sonore de The Egg feat David Guetta « Love don’t let me go » (qui me rappelle les soirées&pals de l’ISC.. !).

J’ai adoré :

-le sabotage de la pub Madone, le géant des produits laitiers

-la scène d’ouverture quand il s’avance sur la poutrelle du haut de l’immeuble sous une pluie battante, mettra-t-il fin à sa vie strass&paillette (+ superficiel tu meurs) dans ce monde d’artifices photoshopés & slogans manipulateurs qu’est le monde de la pub ?

-le « Mais c’est de la merde ! » un lendemain de soirée bien arrosée

-quand y’en a plus, y’en a encore ! et non, ce n’est pas la fin du film

-la visite de l’agence de pub avec ses spécimen et le « cambrez-vous ! » (rien à voir avec mon expérience de stagiaire chez Lowe Stratéus l’année dernière)

A la finale (seuls ceux qui vont en management strat reconnaissent l’expression du prof), l’œuvre de Jan Kounen (Doberman) tient ses promesses avec cette comédie stylisée et cynique à souhait.

Corrosif.