Né dans une famille pauvre afro-américaine - encore un ! - au début des années 40 à Harlem, Franklin Joseph "Frankie" Lymon commence à bosser dès l'âge de 10 ans. C'est qu'il a pas trop le choix l'gamin. Le jour il travaille dans une épicerie rangeant les conserves et passant un coup de balai. Le soir, moins sage, il extorque de l'argent aux putes et entame des relations avec des femmes de deux fois ses aînées.
Dans le même temps, Frankie intègre un groupe local doo wop The Premiers qui échangera plus tard son nom pour celui plus connu de The Teenagers composé de deux de ses frères et de deux Porto-Ricains triés sur le volet. En 1956, kaboum le succès est déjà au rendez-vous avec leur titre Why do fools fall in love qui atterrit n°6 du Billboard catégorie pop singles. A 14 ans à peine, le petit Lymon goûte à la célébrité. Il aime ça. Il goûtera également à l'héroïne. Il aimera aussi.
Ses trois mariages engendrent toujours à l'heure actuelle une véritable guerre entre ses trois veuves pour savoir qui touchera les royalties de la reprise de Why do fools fall in love par Diana Ross en '81. Et le fait que Frankie n'ait jamais entamé de procédure de divorce avec l'une d'elle n'aide pas vraiment.
Immortalisé sur le Hall of Fame à titre posthume, Franklin Joseph "Frankie" Lymon et son histoire nous rappellent que derrière toutes ces belles onomatopées le doo wop vaut quand même plus qu'un CD gratuit de chez Douwe Egberts©.
Frankie Lemon & The Teenagers en 1956 dans le film "Rock Rock Rock" interprètent la chanson I'm not a juvenile delinquent. A l'époque, on y croira autant qu'au Like a virgin de Madonna dans les années 80.
Regarder le film Rock Rock Rock et son scénario qui tient sur une demi-page. Par contre la soundtrack vaut le détour (The Moonglows, Chuck Berry, The Flamingos et bien sûr The Teenagers).
Regarder son triste come-back en pauvre résolution.