La pêche à la ligne peut paraître un tantinet désuet du point de vue d’un citadin plus familier des vernissages et des pince-fesses que des tirants d’eau, pourtant il existe une communauté follement branchée baptisée les « street fishers », communauté qui dispose même de son open de France sous l’égide de l’AFCPL, l’Association Française des Compétiteurs de pêche aux Leurres.
Ces « pêcheurs aux leurres en milieu urbain » (telle est la traduction littérale de « street fishers ») se sont développés depuis peu, les années 2000, période où les fleuves et les rivières redeviennent poissonneuses grâce à des politiques de dépollution des cours d’eau.
Le street fishing est une pratique urbaine comme le roller street, le skate street, le freestyle foot, le slack et autre magicwhell, donc, la pêche au trottoir
n’implique pas des pratiquants qui cherchent à remplir leur panier de fritures pour régaler leur entourage, mais à pêcher pour le sport, rien que pour le sport.
Leurs prises ne finissent jamais dans l’assiette, mais retournent à l’eau sans dommage, les street fishers appartiennent en effet à la « no kill generation » : un signe qu’ils n’ont pas besoin de phosphore pour stimuler leurs neurones tant
ils ont l’intelligence du cœur.