La rivalité entre EDF et AREVA, entre Henri Proglio et Anne Lauvergeon pour savoir qui sera le chef et donc le (ou la) mieux payé(e), fait penser à l’un de ces navets dont le cinéma français a le secret, genre qui vous vident aussi surement les salles obscures qu’ils vous remplissent d’éloges les rubriques cinoche du Nouvel Obs et de Télérama.
Henri, François, Anne et les autres… Un titre accrocheur pour un scénario intimiste, tout dans le feutré et la peinture pointilliste des ravages de la marchandisation de l’énergie sur la société contemporaine.
Une intrigue toute en subtilités psychologiques, bien loin de celle de Dallas et de ses grossiers personnages qui se disputent le contrôle des pétroles Ewing, à coups de bourbons bien tassés et de complots familiaux ourdis à l’occasion d’un barbecue copieusement arrosé au Jack Daniel’s.
Le synopsis pourrait être signé « Restons Correct ! » :
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Mais, car il y a un « mais », sous ce vernis brillant se cache un écorché vif, un perpétuel insatisfait qu’aucun thérapeute n’est encore parvenu à guérir des sa boulimie d’honneurs et de (vraie) galette-saucisse.
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Mais, car il y a aussi un « mais », derrière ce sourire satisfait se cache un immense besoin de reconnaissance : celui de supplanter un jour Angela Merkel au palmarès Forbes des meufs les plus puissantes du monde.
Comme quoi y’a toujours un espoir : on peut être - ou avoir été - une femme de gôche et nourrir quand même quelques ambitions légitimes…
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Ben c’est raté, c’est plié c’est planté : les dirigeants d’Abu-Dhabi ont beau être plus pétés de tunes que le Comité d’Entreprise d’EDF, z’ont trouvé que deux fois le prix c’était quand même un peu cher pour des réacteurs nucléaires, fussent-ils made in France.
Du coup François s’est pour une fois fâché : Anne et Henri ont juste deux semaines pour arrêter de se tirer la tronche.
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