La “sociale”

Publié le 21 janvier 2010 par Jlhuss

Vous me direz (et vous aurez raison), que pour quelqu’un qui trouve le “pseudo débat” tout à fait inutile, superfétatoire et dangereux, j’y reviens souvent. Mais. La vie n’est faite que de contradictions. Pas vrai ? Grand tas, petit hein (pour faire “style fac” ).

Il est bien évident (selon moi), que l’on “peut” débattre de tout, y compris de la fragilité relative des tuyaux de pipe ou encore de la vitesse du vent dans les branches de salsifis (sassafras ? Z’êtes sûrs ?). Du moment que …

Mais …. “On” (suivez mon regard), nous dit que le “truc” allait éventuellement servir à mettre en place des “mesures” (sans plus de précisions). Au tout début (naïf que je suis), j’avais imprudemment subodoré que les dites “mesures” se limiteraient (à l’issue), probablement à faire chanter (en choeur) aux chères têtes blondes, brunes ou rousses (pour pas faire de jaloux), qui fréquentent la “primaire” : la “Marseillaise”. Bref, pas de quoi fouetter un Iscariote (j’aime les chats). Et je me suis (une fois de plus), trompé.

“Tenez vous bien !” (”Tenez vous mieux !” comme disait Pierre), les premières mesures commencent déjà à tomber (comme à Gravelotte).

Ainsi, je ne vous souhaite pas mon cher judem (d’après ce que j’en sais sur votre compte), d’avoir à demander un de ces jours (pour cause de perte ou de vol), un renouvellement de vos papiers d’identité, vous risqueriez fort d’avoir à découvrir (à vos dépends) que la réalité commence déjà à dépasser mes plus sombres fictions.

A noter d’ailleurs, que le “premier des Français”, à ce compte là et à condition qu’on lui applique la “loi commune” (ce dont je ne doute pas un instant), risque aussi, le cas échéant, de se retrouver dans une position très incommode, nouvelle mouture de “l’arroseur éclaboussé” (en quelque sorte). Tout petit déjà, on m’a appris qu’il n’était pas prudent de jouer avec des allumettes, “nous vous l’allons montrer tout à l’heure”.

Re situons les choses.

On ne peut parler “d’identité nationale”, sans évoquer la “République”. N’effet ! Sauf que, La République, cette fille magnifique que les soldats de l’An II conduisirent à travers toute l’Europe, en passant par Vlamy, Fleurus, cétéra, pour “éclairer le Monde”; à force de trahisons, de renoncements, “ils” nous en ont fait une vieille pute qui couche avec tout le monde (ou presque) et au nom de laquelle on ose aujourd’hui demander aux descendants de Dombrowski (mais pas que), de se justifier (rien de moins).

Moi qui suis pourtant “de souche”, je ne me reconnais plus du tout dans cette république là. Impitoyable avec les “petits”, pour le moins “très compréhensive” avec les “puissants”, jusqu’à tolérer leurs petits arrangements en famille, “l’émigration fiscale” et autres turpitudes (connues de tous), elle n’est plus mienne et j’en appelle une autre de mes voeux que mes “anciens” avaient baptisée la Sociale.

Vive la Sociale !

Cordialement

Makhno

Et benjamin de répondre : 

Mon pauvre makhno, où vas-tu te fourrer?

Je suis venu pour lire ton commentaire, m’étonnant que tu écrives toujours sur le sujet, et tu ne seras pas surpris que je sois entièrement d’accord avec ce que tu viens d’énoncer malgré la primarité de l’énoncé.

Mais franchement, qu’est-ce que ça vole bas, tes propos, après ces doctes envolées sur l’identité nationale, française, de la France, de l’individu, de la collectivité, et que sais-je ?

Tu la ramènes encore avec des questions aussi subalternes que la trahison fiscale, la montée des inégalités, la rupture du pacte social??? Vraiment t’as rien compris à l’essentiel! Tu ne sais pas hié-rar-chi-ser les priorités, comme ils dit souvent, mon énarque de droite dure que j’ai comme maire, le JFC (lequel va aussi sans doute passer des heures entre le bureau d’état-civil de sa mairie et l’administration de Nantes, je n’en doute pas: il a des ancêtres roumains)

Et puis quoi, c’est gênant que des gens français depuis trois ou quatre générations soient obligés de “prouver qu’ils sont français”? Ça les occupe, pendant ce temps, ils ne pensent pas à leurs soucis!

Nul doute que les 600 000 chômeurs en fin de droit à venir se rasséréneront en apprenant qu’on s’occupe de leur “identité”. D’ailleurs, le ventre vide et sous les ponts, ils auront de quoi causer, ils ne parlent que de ça en ce moment.

Et puis encore mieux, à propos de l’identité nationale liée à l’immigration… On suspend “temporairement” les expulsions d’Haïtiens! Ils vont pouvoir disserter sur les identités comparées, avec nos concitoyens, les “suspendus!” (je parie que cet avion là, il aurait pu se poser quand les avions de MSF ont des problèmes)

Franchement on nage en plein délire. Cela dit, c’est bien joué, le leurre marche à peu près même si une majorité de nos compatriotes n’est pas dupe quant à la démagogie électoraliste de la manœuvre. De grandes envolées “intello”, un petit coup de burqa pour l’assaisonnement (on arrivait à un consensus quasi unanime, à travers une commission parlementaire qui bossait dans l’harmonie, le machin est récupéré de manière partisane; les arriérées vont pouvoir ainsi passer pour des martyres mais peut importe, ça fera quelques milliers de voix en plus)

Et pendant ce temps le Proglio se ramasse des millions d’euros, les traders sont repartis comme la Wehrmacht en 1940, le suffrage universel est compromis par un des découpages parmi les plus scélérats qui aient été réalisés (Pasqua est un enfant de choeur) et par une réforme à venir du scrutin local.

T’as pas remarqué, Makhno, que nos amis de droite qui étalent parfois leurs états d’âme quand tout est au zénith pour eux (ça permet de se donner une image d’indépendance) serrent à fond les rangs et marchent au pas derrière le petit monieret ses sbires, quand ça risque de chauffer un peu? Quitte à jouer avec les allumettes dans la forêt landaise après trois mois de canicule pendant une grève des pompiers?

Franchement, à rebours, je me dis que le “Staline a raison!” en gros titre de l’humanité, fin août 1940, c’était brut de décoffrage, certes, mais plus franc. Finalement, chez nous, “Sarkozy a raison”. Toujours. Il a un peu raison quand tout baigne, et totalement raison quand l’avis de gros temps résonne.
Je suppose que dans la défunte URSS, dans les années 80, ce devait être la même chose: les cadres du PCUS devaient multiplier les débats idéologico-philosophico-pataphysiques sur le sexe des nages pour ne pas avoir à justifier le rationnement de patates et de vodka.

Benjamin

[Commentaires parus dans la note : ” L’identité Nationale n’existe pas “]

________________________________________

“”" T’as pas remarqué, Makhno, que nos amis de droite … “”" On notera, qu’ici au moins, les copains de gauche ne sont pas censurés !

La z’ique de Makhno :