La Première secrétaire du PS, Martine Aubry, a sans doute perdu une occasion de se taire en évoquant la possibilité de reporter l’âge de départ à la retraite à 61, voir 62 ans à condition de traiter le problème des séniors et de la pénibilité du travail. Si le porte parole du PS, Benoît Hamon a rappelé l’attachement du parti au maintien de l’âge de départ à 60 ans, mesure phare de François Mitterrand en 1981, l’ancienne ministre du travail et des 35 h s’est attirée les foudres d’autres partis de gauche. A deux mois d’élections régionales cruciales, le PS risque de retomber dans ses divisions alors que le sujet n’a pas été débattu en son sein. Et il serait temps.
S’il est de plus en plus concevable qu’on s’achemine vers un report de l’âge effectif de départ à la retraite et qu’une réforme juste est nécessaire et nécessitera un accord national, d’autres pistes de réflexion doivent être débattues et la gauche devra en proposer face à la droite qui ne fera pas de cadeaux aux salariés.
Après avoir refusé le débat sur l’Identité nationale, le PS tend désormais la main au gouvernement pour débattre de ce sujet explosif pour toute la classe politique.
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