La société française à l'épreuve de l'ADN

Le débat sur le test de l'ADN a fait long feu au sénat. Le projet Hortefeux a vu contre lui l'association improbable de Pasqua, Raffarin, Balladur et des sénateurs socialistes...
Je n'entre pas dans le débat de la gestion de l'immigration, ni dans celui de la manœuvre politique qui à conduit le beau Charles à s'opposer à une loi sur l'immigration proposée par son propre camp... Ce que le débat qui agite aujourd'hui nos élites politiques et intellectuelles révèle,
c'est la banalisation du contrôle ADN.
Jusqu'à ce jour les vérifications ADN c'était l'apanage des "Experts: Miami", des enquêteurs à la recherche des voleurs de scooter de fils-de-ministre, des exhumeurs de Montand...
Bref, aujourd'hui si quelqu'un utilise l'ADN comme mode de preuve, ça passe à la télé, ça fait la une des journaux.
Demain, ce test sera l'outil de l'administration, de l'administration du quotidien. C'est un vrai changement pour nous tous, pour notre identité. Avec l'ADN commence une société où on ne sera pas ce que l'on devient mais où on continue à être tel que l'on est né, sans espoir de changer. Si dans quelques jours le contrôle ADN de l'identité nationale rimera avec "vous n'êtes pas les bienvenus" pour les étrangers, ce type de test rimera bientôt pour tout le monde avec : "Bienvenue à Gataca !"
Carte d'identité génétiquement modifiée
Enfin, quand je dis demain... La république Populaire de Chine a étudié la possibilité d'inclure une puce ADN dans ses futures cartes d'identité. Bon, OK, venant d'une dictature il faut s'y attendre... le désir de contrôle de la population fait partie du système et pour gérer une population de l'ordre de 1 milliard l'ADN ressemble à l'arme absolue.
Rien de ce genre dans une démocratie ! Enfin, à condition de classer le Royaume Uni en dehors de cet ordre ! En effet, Londres a également sur le feu ce type de projet ! Etonnant de la part d'un pays qui jusqu' aujourd'hui n'a pas de carte d'identité nationale...
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