Quand project blairwitch rencontre Predator et Severance…
Head Shot...
Bobinette et copains copines sont réveillés par la voix métallique du haut parleur. Ils vont bientôt arriver à destination, le champ de bataille n’est plus très loin. Juste le temps de vérifier leur matériel et de se voir assigner leur position, tireur d’élite, éclaireur, support et même un chef d’équipe dont les méthodes de management seront mises à rudes épreuves… Et puis enfin, ça y est c’est la guerre, il faut récupérer le drapeau dans le camp ennemi sans se faire toucher… car si on se fait toucher normalement on est éliminé, on retourne sur le bord du terrain la rage au ventre, mais là si on perd, le seul truc qu’on a au ventre c’est un gros trou fait par un bastos de 9MM.
Vous l’aurez compris Paintball raconte l’histoire d’une bande de jeune débilou parti faire un paintball ‘clandestin’… Et qui vont se retrouver dans une bien fâcheuse posture puisque des gens armés de véritables armes (celles qui font des morts véritables) vont taper l’incruste…
Filmé à l’épaule par un saligaud qui bouge tout le temps, le film donne le tournis, si ce n’est le mal de mer. Se réclamant d’un projet blairwitch à plus d’un niveau ce film est tout au moins aussi mal réalisé. Le scénario est parsemé d’autant d’incohérences que mes critiques le sont de fautes d’orthographe.
Les dialogues sont très mauvais : « oh mon dieu, mais il est mort »… bah oui avec un trou de la taille d’un 33 tours dans le sternum, il marchera beaucoup moins bien…
Ceci étant il est possible que la version originale comporte quelques pics qui valent le détour. Il y a un gros manque à gagner dans ce genre de film à faire des dialogues mauvais ou insipides. Mais inutile de pleurnicher, le mal est fait. Les dialogues ne servent à rien.
Par contre, et c’est là que j’attire votre attention, dans paintball, on peut voir une bande de jeunes décérébrés amateurs de tectonique se faire prendre en chasse et torturer à petit feu. Du coup, ça appâte le chaland. OK, j’exagère sur la tectonique, mais quand même, c’est marrant de voir ces gens prendre systématiquement la pire décision et finir par payer le prix fort leur incompétence grasse à survivre en milieu hostile. Darwin aurait aimé le film Paintball, j’en suis persuadé.
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Pour finir, je dirais que c’est un bon p’tit film niveau amateur confirmé; de la bonne volonté, des bonnes idées, mais manques de concrétisation et grosses inégalités. A voir très tard, une nuit sans fin, avec les copains et beaucoup d’alcool… D’ailleurs ça tombe bien, Paintball nous a fait un joli direct en DVD.