La Nouvelle-Zélande, l’autre pays de l’espionnage

Publié le 21 janvier 2010 par Baptiste_l06

Déjà membre du programme anglo-saxon d’interception des communications Echelon, la Nouvelle-Zélande étudie un projet de loi visant à autoriser le cyberespionnage de ses propres citoyens.

Un article qui vient surcharger les évènements entrainants la réduction de nos libertés comme j’avais pu l’écrire dans « Parce que vous êtes un terroriste » ou encore dernièrement « les web vidéos bientôt soumises au contrôle du gouvernement italien ».

On connaissait déjà la RIP Bill anglaise (lire Big Browser soulève l’ire du Net), le projet de traité sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe (lire Cyber-criminalité : l’Europe dégaine l’arsenal répressif), la censure du Net et les cyberpouvoirs discrétionnaires des services secrets en Australie. C’est maintenant au tour de la Nouvelle-Zélande de s’en prendre, par voie législative, au droit à la vie privée. En substance, le projet de loi en discussion vise à autoriser les forces de l’ordre à pouvoir pénétrer, en toute discrétion, dans un ordinateur, ce que l’on appelle communément la « téléperquisition », mais aussi intercepter les mails et « autres formes de communications électroniques ». L’article du Sunday Star Times, qui révèle l’affaire, ne précise pas si ces nouveaux pouvoirs permettraient aussi de surveiller tout le trafic internet, sites web et téléchargements compris. Mais l’exemple anglais suffit à montrer que cela n’est plus du registre du fantasme paranoïaque.

Offres d’emploi

Le journaliste Nicky Hager, qui révéla l’implication de la Nouvelle-Zélande dans le programme anglo-saxon d’écoutes téléphoniques Echelon, dénonce le manque de transparence de la démarche du gouvernement d’Auckland. Le projet de loi a été amené pas à pas, en toute discrétion. Son origine serait à chercher, selon Nicky Hager, du côté de la volonté du FBI et des …tats-Unis de standardiser les méthodes d’interceptions des communications par téléphones mobiles et mails. Les opérateurs internet et télécoms néo-zélandais seraient ainsi obligés d’installer un système d’interception à destination des services de renseignements locaux. Ces derniers, comme cela se passe dans la plupart des pays qui adoptent des lois contre la cybercriminalité, verraient leurs budgets, leurs effectifs et leurs pouvoirs augmenter sensiblement. Accessoirement, le service néo-zélandais dédié à l’intelligence informatique propose une page… d’offres d’emploi. S’il y a des volontaires…

Jean-Marc Manach

Un article de Nicky Hager:
http://www.caq.com/CAQ/CAQ59GlobalS… Le service de contre-espionnage néo-zélandais: http://www.gcsb.govt.nz/