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L'Inde dans tous ses Etats

Publié le 21 janvier 2010 par Safran
L'Inde dans tous ses Etats Les événements indépendantistes qui ont secoué l'Andhra Pradesh fin 2009 m'ont donné l'idée de faire le point sur les changements de découpages administratifs en Inde. La carte ci-jointe, qui date de 2006 devrait vous aider à vous y retrouver.
A leur départ, les Britanniques laissent un pays comptant de nombreuses divisions (en particulier, de nombreux petits Etats princiers) qui ne correspondent ni aux ethnies, ni aux langues.
C'est en 1956 que le gouvernement indien adopte une loi qui lui permet de refaire un découpage plus logique en créant de nouveaux Etats à partir d'États pré-existants.

En 1960, l'État de Bombay est partagé entre le Gujarat et le Maharashtra selon des critères linguistiques, ce qui est souvent le cas.
En 1966, le Penjab est divisé suivant des lignes linguistiques et religieuses, créant le territoire majoritairement hindou de l'Haryana, et voit ses districts du nord transférés à l'Himachal Pradesh. Chandigarh devient la capitale partagée du Penjab et de l'Haryana.
Le Nagaland devient un État en 1962, le Meghalaya et l'Himachal Pradesh en 1971, le Tripura et Manipur en 1972. L'Arunachal Pradesh devient un territoire en 1972. Le royaume du Sikkim est annexé en tant qu'État en 1975. Le Mizoram devient un État en 1986 et Goa et l'Arunachal Pradesh en 1987, tandis que Daman et Diu, enclaves de Goa au nord, deviennent un territoire séparé.
En 2000, trois nouveaux États sont créés : le Jharkhand à partir des districts sud du Bihar, Chhattisgarh à partir de l'est du Madhya Pradesh et l'Uttarakhand à partir du nord-ouest de l'Uttar Pradesh. Les territoires de Delhi et Pondichéry sont sur le chemin de devenir des États à part entière.
Pour terminer, je reviens à l'Andhra Pradesh qui est d'actualité : pour faire simple, l'une de ses régions, le Telangana réclame son indépendance quasiment depuis que l'Inde a vu partir les Anglais. En effet, cette région qui n'a pas été sous le contrôle des Anglais, mais qui a été dirigée par les nizam (dynastie d'administrateurs) d'Hyderabad, s'est forgée une culture différente, à influence musulmane, qu'elle compte bien faire reconnaître.
Le gouvernement central de Delhi a pris en compte les revendications devant la détermination des indépendantistes et les violences des dernières manifestations ; le processus est engagé, mais durera sans doute quelques années.

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