La jeune Kate Bush est lettrée : elle a lu Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu.
C’est une glaçante histoire de vampire féminin de 1871, mais ne riez pas trop devant cette débauche de macabre, de ruines et de forêt désolées car l’écrivain irlandais a influencé fortement Bram Stoker pour son Dracula. Le livre, aujourd’hui chez Babel, a pour couverture un tableau effrayant que j’ai toujours eu de la peine à regarder… La taille du serpent me rend à moitié dingue.
Bref, entre 1973 et 1977, alors que Kate a entre 15 et 18 ans, elle enregistre une série de demos, (ce qui explique la qualité du son), dont celui-ci, Surrender Into The Roses (Carmilla). On entend déjà sa voix (certes encore juvénile) et ses circonvolutions caractéristiques, et ses délicatesses au piano. Et on devine déjà l’univers d’une artiste en devenir, influencée par les livres et les sombres histoires d’amour…