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Fugit tempus ...

Publié le 20 janvier 2010 par Myriam

Invitation aux rêveries vers de lointains horizons, le cabinet de curiosités regroupe depuis la Renaissance en Europe des objets rares ou étranges, provenant du monde animal, végétal et minéral ainsi que des réalisations humaines.

Hinz - Le Cabinet de curiosités, vers 1666
Ce tableau de Johann Georg Hinz, peint vers 1666, que l'on pouvait voir à l'exposition Brukenthal au Musée Jacquemart-André en est une remarquable illustration.

Réalisé en peinture en trompe l'oeil, le peintre regroupe, sur un fond noir et un format très géométrique, des objets très divers et sans hiérarchie, c'est-à-dire à la fois des richesses de la nature et des créations de l'homme : notamment des pierres précieuses (plusieurs colliers de perles), de multiples coquillages (dont coquilles de nautile), des coraux, deux pistolets, une mappemonde, deux horloges, un coffre précieux en marqueterie, une aiguière et deux autres objets en ivoire. Le rendu des matières (bois, aspect nacré des coquillages et de l'ivoire, marqueterie, métal...) est particulièrement impressionnant dans ce tableau de grand format, ainsi que la composition savamment étudiée des couleurs (rouge qui forme un triangle, blanc concentré au milieu sur un fond uniformément noir ; de même que le reflet de la lumière.

"Le succès rencontré par ces cabinets explique leur multiplication. On y retrouve les mêmes assemblages et non la reproduction fidèle d'un cabinet donné" (1) ; c'est le cas du tableau commandé par le roi du Danemark qui fait pendant à celui-ci.

Et à chaque fois, la présence d'un crâne dans la composition, nous rappelle que nous sommes simples mortels, "tempus fugit" ...

(1) Extrait du catalogue de l'exposition Brukenthal, p. 158


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