Quand une auteure, et pas n’importe laquelle (François...

Quand une auteure, et pas n’importe laquelle (François Sagan) parle de Stendhal, elle est dure avec les garçons mais encense les héroïnes, et le pouvoir de compréhension des femmes du romancier.

Elle est rigolote, Françoise Sagan, quand elle entre dans la maison où Stendhal a écrit La Chartreuse de Parme au pas de course. Émue sûrement, mais déçue du lieu, et d’autant plus impressionnée de ses capacités d’écrivain (imaginer l’Italie entre ces trois pauvres murs…). Et après, avec son débit si particulier, elle est franchement drôle quand elle se moque des héros stendhaliens, un peu niais, selon elle. Elle est convaincante aussi quand elle défend la liberté de la Sanseverina, ou l’audace de Mathilde de La Mole. Bref son éclairage est précieux pour comprendre la modernité de Stendhal et de ses héroïnes, hautes en couleurs à côté de la fadasse et trop sage Princesse de Clèves. Et c’est un point de vue tout à fait inhabituel.