Le Petit Chaperon Rouge (bis), maîtresse de la situation.
Voilà encore une publicité qui recycle un conte. Mais celle-ci le fait bien et mêle le merveilleux (musique, féerie du lieu démesuré) aux attributs et aux fantasmes du monde moderne : la jeune femme porte le chaperon fort court, en soie, elle met du rouge à lèvres, elle vit à Paris, et elle domine le représentant le plus sauvage de la nature : elle dit “chut” au loup, celui-ci se tait et s’assoit. Elle est dotée de tous les atoûts de la féminité et, en même temps, elle a un côté phallique : elle est celle qui décide et, lorsqu’elle ouvre l’immense porte, la Tour Eiffel apparaît, dans toute sa splendeur verticale… comme un symbole de son triomphe, verticalité accompagnée par la tête du loup qui se dresse pour hurler. Encore une fois, dans la publicité on nous fait rêver : “portez ce parfum et vous serez une femme-enfant sexy, sans renoncer à votre puissance”. Ca fait au moins trois contradictions dans la même phrase, et dans l’image ! Bravo !