Nombre d’entre vous se posent régulièrement cette question et vous la posez également en toute naïveté à votre pharmacien qui vous répond auréolé de son savoir unique :
- Mais évidemment que c’est la même chose que le princeps (médicament original).
Pourtant, vous avez parfois des doutes, et même le sentiment qu’avec l’original - le princeps - les résultats sur votre guérison étaient plus probants et surtout, plus efficaces.
Vous en parlez à votre médecin traitant qui vous répond comme votre pharmacien, de ne pas vous inquiéter il s’agit bien du même produit, c’est le discours officiel.
Mais qu’en sait-il à part ce que la Sécurité Sociale lui demande de répéter, a-t-il mené une enquête précise sur le sujet ?
Certainement pas, il n’a pas le temps et pas que ça à faire, d’autant qu’il ne veut pas de conflit avec la Sécu en proposant systématiquement des génériques plutôt que des princeps qui coutent plus chers.
Nous reviendrons pus tard au cours de cet article sur l’aspect financier de la chose, mais restons sur le sujet de la similitude, sur l’authenticité présumé d’un générique imitant à la perfection un princeps, médicament original.
Tout d’abord, d’où peuvent bien provenir ces génériques ?
Ils proviennent d’Inde, du Pakistan, de Chine, des pays de l’Est, en tous les cas, la matière première, la solution souche de base qui peut-être également modifiée ailleurs et dans laquelle on rajoute des produits actifs, mais pas systématiquement.
En France, chez SANOFI par exemple, la totalité de la molécule de Paracétamol provient d’Asie, (information recueillit par le Docteur Blain en nov. 2009) mais il arrive, selon des techniciens de laboratoire, il arrive que les souches en provenance de Chine par exemple, ne soient pas exemptes d’impuretés, malgré les essais probants réalisés en Chine, les produits envoyé sont différents et ce n’est pas la première fois que ce genre de pratique de la part des chinois se produit, ils ont agit de même avec des produits agro alimentaire dans lesquels on a trouvé de la dioxine, produit pour épaissir la substance, mais que leur importe les conséquences sanitaires, si le profit est là :
« En 2008, il a fallu plusieurs morts pour comprendre que le LOVENOX, un anticoagulant, qui n’est pas un générique et pourtant fabriqué en Europe, contenait une substance frelatée dans sa matière première venant de Chine. »
On constate que les génériques sont des médicaments à vil prix et l’on ne va certainement pas être trop regardant sur la chose. D’ailleurs, la Directive Européenne 2004/27/CE indique clairement « l’intervalle tolérée de bioéquivalence entre le princeps et son générique est de -20% / +25% »
Et si avec ça on continue à nous affirmer qu’il s’agit de l’exact même médicament je me demande où se situe la limite de l’identique ?
Identique suppose 100% non pas de ressemblance, mais d’identique, pas équivalent, pas semblable, mais le même, une sorte de clone, mais 20% de différence ne font malheureusement pas une copie conforme, n’est-ce pas ?
Cela implique de fait que le générique a une « biodisponibilité » de 20% inférieure et donc une efficacité de 20% inférieure au princeps, je pose donc la question est-ce toujours un médicament identique ?
Or comme le souligne fort bien le Docteur Julien Blain, auteur d’un dossier très complet qu’il m’a fait parvenir sur le Générique et qui tente d’informer le citoyen des dangers encourus par les citoyens consommateurs aveuglés sur les médicaments génériques et par ceux qui les prescrivent :
« …Cet intervalle de tolérance de « biodisponibilité » est criminel (et le mot est faible) pour des génériques de la classe des ANTi-CANCÉREUX, des ANTI-EPILEPTIQUES et des ANTI-ARYTHMIQUES, en particulier… »
Le Docteur Blain est d’ailleurs suivi par la LFCE, Ligue Française contre l’Épilepsie, par le Docteur Kahane Directeur de l’unité d’Épileptologie du CHU de Grenoble qui recommande aux médecins de ne pas prescrire de génériques dans cette pathologie et il n’est pas le seul dans ce cas.
Le docteur Blain est particulièrement engagé dans ce combat, témoin des effets indésirables de ces médicaments prétendus identiques, il raconte :
-« J’ai été témoin d’une hémorragie digestive de l’estomac gravissime par définition, en mai 2008, chez une personne âgée prenant chaque jour depuis des années du Ticlid (anti agrégeant plaquettaire qui fluidifie le sang, mais peut aussi « faire des tous dans l’estomac), associé par principe à un protecteur gastrique qui s’est révélé être, non pas le Mopral, un principe très efficace, mais un de ses génériques (celui de chez Arrow) autrement dit, une moindre efficacité peut mettre la vie des patients en danger. »
« Affirmer que les génériques sont AUSSI SURS que les médicaments de marque, car soumis aux mêmes contrôles est un mensonge. »
Savez-vous que « les laboratoires génériqueurs sont dispensés de fournir les études toxicologiques, pharmacologiques et cliniques habituellement demandées pour l’obtention de l’AMM (AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ) – voir dictionnaire Vidal 2009, section rouge ; réf. N°9 – sous prétexte que ces études ont déjà été faites par les laboratoires fabriquant les princeps. »
D’autres parts, les excipients utilisés dans les génériques ne sont pas les mêmes, ni en qualité, ni en quantité, ni en dosage et ils ont une influence sur l’efficacité du produit et sur les effets secondaires ressentis chez le patient.
Armé de son seul courage, Le Docteur Blain a demandé des explications très précises à l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) qui lui ont été apportées par le Professeur Lechat dans une lettre datant du 09/06/09, le constat de cette réponse est affligeant :
« …Sans entrer dans le détail, quand on étudie et compare entre elles les réponses à la question (1-7), soit il ment, (questions 4, 6 et 8), soit il se contredit d’une phrase à une autre (questions 5 et 6), soit il est de mauvaise foi (question 4, 8 et 9), soit il est complice (question 12)… tout en reconnaissant à demi-mots, que le générique n’est pas forcément identique à son princeps : « équivalence en veut pas dire égalité » (question 5), « identité de composition ne signifie pas que l’efficacité est identique » (question 6)… »
Le docteur Blain s’étonne également du mépris des autorités et des médecins accordé aux patients :
« … les témoignages des patients sont encore moins pris en compte, sous prétexte que les patients sont jugés (ou catalogués) incompétents, et que chez eux, tout se passe dans la tête… »
Le Docteur Blain a envoyé un premier Dossier pour prévenir des risques sanitaires et humains :
- - au Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy (2008)
- - au défunt Président de la cour des comptes, Monsieur Philippe Seguin (2008)
- - à la Commission des comptes de la Sécurité Sociale (2008)
- - à la Radio RTL (2008)
- - au journal Le Parisien (2008)
Personne, à ce jour, n’a daigné lui répondre, aucun journaliste n’a souhaité publier le moindre article sur ce sujet de santé publique, traité par l’ignorance, le docteur Blain se bat pour informer le citoyen Français sur le problème des Génériques.
Nous vivons une époque formidable...
A suivre…